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Ouverture des travaux du Congrès extraordinaire du Front Polisario, hier : la fidélité au combat réitérée

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Sous le slogan «Force, détermination et volonté pour imposer l’indépendance et la souveraineté» se tient depuis hier, à Dakhla, dans les camps des réfugiés sahraouis, le Congrès extraordinaire du Front Polisario, sous le nom du défunt martyr et leader du combat libérateur du peuple du Sahara occidental « Mohamed Abdelaziz ».

De notre envoyée spéciale au camp des réfugiés sahraouis, Dakhla Karima Bennour

Les 2433 congressistes, dont 52,98% élus et 312 désignés par la direction du Front Polisario, vont procéder au terme de deux jours des travaux de leur conclave à l’élection du nouveau Secrétaire général (SG) du Front Polisario, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).C’est dans une ambiance marquée par la volonté immuable du peuple sahraoui à atteindre l’objectif principal, l’indépendance du Sahara occidental, pour lequel, son représentant légitime et unique le Front Polisario, a décidé , en 1973, du déclenchement de la lutte de libération contre d’abord l’occupant espagnol, en 1973, qui s’est poursuivi, dès 1975, date de l’invasion de l’armée marocaine du Sahara occidental, que les travaux du congrès extraordinaire ont débuté, hier, à Dakhla. Lequel conclave qui intervient «dans un contexte particulier » a indiqué, hier, Brahim Ghali, président de la commission politique du Front Polisario, de la Commission préparatoire du congrès extraordinaire, lequel a-t-il ajouté
«est «une étape importante» convaincu que «le peuple sahraoui saura encore une fois relever le défi» car, les Sahraouis demeurent «attachés à la mémoire et aux valeurs des martyrs du combat libérateur pour l’indépendance du Sahara occidental », dont le défunt chahid Mohamed Abdelaziz. Nombreuses les personnalités, représentants des gouvernements et institutions à travers le Monde, des ONGs internationales et d’associations de soutien à la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance, qui ont tenu à faire le déplacement pour réaffirmer leur refus à la colonisation marocaine au Sahara occidental et appelant à l’application du Droit international, pour une question de décolonisation inscrite aux Nations unies. Ils étaient plus de 200 présents, hier, à la salle de Conférence abritant les travaux du congrès extraordinaire du Front Polisario, dont la délégation algérienne, présidée par le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni et composée en grand nombre par des députés, des responsables de partis politiques et de la société civile. Il est à noter, que les délégations mauritanienne et espagnole, étaient fortement représentées, par leurs acteurs politiques, de la majorité et de l’opposition. Ont fait le déplacement, à Dakhala, en ces conditions climatiques difficiles, avec plus de 45 ° à l’ombre, outre des responsables de l’Union africaine (UA), des Sud-Africains, des Zimbabwéens, des Russes, des Français, des Italiens, des Brésiliens, des Tunisiens, des Américains, des Belges, des égyptiens et des Libanais, pour ne citer qu’eux, représentants les réseaux de solidarité et de soutien à la cause sahraouie, à travers le monde.
Le Congrès extraordinaire renouvelle l’attachement à la lettre et aux valeurs des martyrs du combat sahraoui
Même si le peuple sahraoui et ses représentants au sein du Front Polisario demeurent encore attristés par la perte de leur leader et dirigeant, le valeureux combattant, le martyr président Mohamed Abdelaziz, ils affichent une forte détermination à poursuivre leur lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, en honneur à la mémoire et celle de leurs chouhada, de plus de quarante années de lutte contre le colonisateur marocain. Le congrès extraordinaire du Front Polisario, qui se tient durant deux jours, depuis hier, au camp des réfugiés sahraouis, Dakhla, pour élire son nouveau secrétaire général, président de la RASD, intervient dans un moment « important » comme l’a souligné, le président du parlement sahraoui, qui assure la présidence de la RASD, depuis le décès du martyr Mohamed Abdelaziz. Il intervient en effet, à moins de vingt jours, de l’expiration du délai accordé, par le Conseil de sécurité, au Maroc, pour que ce dernier, autorise le retour du personnel du segment politique de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (MINURSO).
Aussi le conclave des 2433 congressistes réunis à Dakhla pour élire le futur secrétaire général du Front Polisario, intervient dans un moment où les autorités coloniales enregistrent des camouflets successifs , à divers niveaux, sur la scène internationale, notamment politico-diplomatique, médiatique et juridique ainsi qu’ économique, en réponse à sa colonisation, depuis 1975, du Sahara occidental. Si sur le plan politico diplomatique, le royaume chérifien est pointé du doigt à cause de son système politique colonial au Sahara occidental, notamment à travers la teneur des récents travaux de la commission de décolonisation de l’ONU, le rappel de son secrétaire général, réaffirmant, sur la base des textes et de la Charte de l’institution onusienne, la présence du Maroc au Sahara occidental «une occupation». Aussi la déclaration de l’internationale socialiste adoptée la semaine passée, réaffirmant avec force outre la justesse du peuple sahraoui, mais aussi, sa ferme opposition à la colonisation marocaine au Sahara occidental. Sur le plan juridique, la décision de justice rendue par le Tribunal européen, décembre dernier, annulant l’Accord conclu entre l’Union européenne (UE) et Rabat, car incluant le Sahara occidental, en violation du Droit international, a été aussi une étape importante pour le combat sahraoui. Cette décision a entériné, faut-il le noter, le rôle du Front Polisario, comme l’unique et légitime représentant du peuple du Sahara occidental. S’agissant des violations marocaines des droits fondamentaux du peuple sahraoui, notamment en matière de dilapidation des richesses naturelles du Sahara occidental, la décision de la Banque centrale de Norvège relative à la fermeture des comptes des entreprises pétrolières, car leurs activités économiques en coopération avec Rabat, au Sahara occidental sont illégales, selon le Droit international, ainsi que la médiation par des médias sur le plan international des violations marocaines des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, met à nu les pratiques coloniales de Rabat au Sahara occidental. Et c’est dans ce contexte que les délégués au congrès extraordinaire du Front Polisario tiennent depuis, hier, leur conclave sous le slogan « force, détermination et volonté pour imposer l’indépendance et la souveraineté», et à travers lui, la fidélité au combat des martyrs pour l’indépendance réaffirmée.
K. B.

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