L’Algérie abrite depuis hier, pour deux jours, au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal à Alger, les travaux de la 2e réunion qui s’inscrit dans le cadre des réunions sur l’Appel en faveur du Sahel, adoptées par le Parlement international lors de son 1er Sommet mondial sur la lutte contre le terrorisme, tenu en septembre 2021 à Vienne. Cinquante parlementaires internationaux, 20 prédicateurs et imams participent à cette réunion qui se poursuivra jusqu’à lundi soir.
Moundir Bouden, vice-président de l’Assemblée populaire nationale et membre du Groupe consultatif de haut niveau pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent au Parlement international, a souligné, dans une déclaration diffusée par la première chaîne de la Radio, que « l’approche algérienne est au cœur de cette réunion, et ses principes sont l’implication des communautés concernées par les solutions, et non pour préparer des solutions dans les laboratoires et les déposer sur ces domaines « . De son côté, l’expert en sécurité, Ahmed Mizab, a déclaré que l’immunisation de la sécurité intellectuelle des sociétés locales dans les pays du Sahel consiste à renforcer la conscience intellectuelle, mettant en évidence le rôle des institutions religieuses dans la cristallisation et la création d’un discours religieux modéré dans ces sociétés. Dans le même contexte, l’analyste politique Abu Al -fadhl Behlouli a insisté sur la nécessité de lancer un partenariat durable avec les partis locaux pour affronter les idées malveillantes extrémistes, et a souligné que la confrontation du terrorisme nécessite l’activation de la sécurité et des approches juridiques. Ce samedi, à Oran, intervenant à la conférence internationale sur « le civisme, conscience, action et coexistence », le président de la Ligue des ulémas et imams des pays du sahel, le Dr Abibakr Worlmedou, a salué « le rôle de l’Algérie pour sa contribution et son aide dans la création de la Ligue qui œuvre à traiter la violence, l’extrémisme au Sahel, problèmes ne résultant pas de la Religion mais de la pauvreté, de l’injustice et de l’ignorance, entre autres ». Selon des indications données précédemment dans un communiqué de l’APN, les travaux de la réunion sur l’Appel en faveur du Sahel se tiennent sous forme de séances de débats réparties sur cinq ateliers qui abordent des questions liées au rôle des leaders des sociétés locales dans la lutte contre le terrorisme et la prévention contre l’extrémisme violent, outre le renforcement de la résistance face aux tentatives visant à entrainer les femmes, les enfants et les jeunes dans la région du Sahel vers l’extrémisme. Les travaux de la réunion seront sanctionnés par une série de recommandations à soumettre au Sommet mondial à propos de la réponse mondiale à l’Appel en faveur du Sahel, qui sera organisé dès la fin des réunions programmées dans ce cadre. La même source a fait savoir que l’Appel pour le Sahel repose sur un plan d’action à mettre en œuvre dans une série de réunions visant le renforcement de cinq axes, à savoir l’environnement, la population, la sécurité, l’enseignement et le développement. La réunion d’Alger, qui intervient après celle de Kigali, tenue l’an dernier, qui a porté sur la question de l’environnement, est marquée par la participation des membres du groupe consultatif de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, outre des parlementaires, des savants religieux, des responsables locaux de la région du Sahel, des représentants des Nations unies, des membres des Assemblées parlementaires régionales, des victimes du terrorisme, des représentants de la société civile, des ONG et un groupe d’experts. Dans ce cadre, le président Abdelmadjid Tebboune a reçu, hier, au siège de la Présidence de la République en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, et du directeur de cabinet à la Présidence de la République, Abdelaziz Khellaf, les chefs et représentants des mouvements politiques maliens.
M’hamed Rebah