Traduire en justice l’entité sioniste pour ses crimes perpétrés contre le peuple palestinien, notamment dans la bande de Ghaza, et explorer tous les mécanismes et voies dans ce sens, sont parmi les préoccupations majeures des autorités algériennes.
Elles ont été de nouveau exprimées hier, cette fois par Brahim Boughali, président de l’Assemblée populaire nationale (APN), et également président en exercice de l’Union interparlementaire arabe (UIPA), dans son allocution d’ouverture des travaux de la 34e session du Comité exécutif de l’UIPA au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal. Brahim Boughali a insisté sur « la situation en Palestine où le peuple palestinien subit un nettoyage ethnique et des crimes abjects perpétrés par l’occupant sioniste », rappelant qu’il s’agissait « d’un prolongement du projet colonial visant à liquider la cause palestinienne et à déstabiliser la région pour la basculer dans la violence et le chaos ». Le Comité exécutif, qui se réunit à la veille de la tenue du 36e Congrès de l’UIPA, devait examiner le rapport du Secrétaire général de l’UIPA sur la mise en œuvre des décisions du précédent Congrès et les activités du Secrétariat général de l’Union depuis la tenue de la 33e session de son Comité exécutif. La séance de l’après-midi devait être consacrée à l’adoption des recommandations et des décisions.
Avant l’ouverture des travaux du 36e Congrès de l’UIPA, aujourd’hui, à Alger, pour deux jours, les présidents de Parlements et les chefs de délégations y participant devaient tenir une rencontre de concertation. Le 36e Congrès du Parlement arabe doit se pencher sur la situation dans le monde arabe, à la lumière de la conjoncture exceptionnelle que traverse la question palestinienne et face à la guerre de génocide que subit le peuple palestinien, notamment dans la bande de Ghaza, depuis le 7 octobre 2023. Brahim Boughali a fait savoir que la situation à Ghaza et dans les territoires palestiniens occupés sera à l’ordre du jour de la 36e Conférence de l’UIPA et a appelé à la nécessité de » proposer des initiatives constructives et palpables, à l’effet de renforcer l’action parlementaire arabe commune, notamment au niveau de l’Union interparlementaire (UIP) et d’examiner tous les mécanismes, voies et moyens nous permettant de traduire en justice l’occupant sioniste pour ses crimes ». L’Algérie, par la voix de Brahim Boughali, a souligné qu’ « il est grand temps pour notre Nation arabe de retrouver sa présence forte et active sur la scène internationale » citant, en référence, « ce qui a été réalisé au niveau de l’Assemblée générale (AG) des Nations unies (ONU), à travers sa résolution historique sur l’admission de la Palestine comme État membre de plein droit, grâce à l’unité des voix ». C’est un appel à maintenir la question palestinienne en tête des agendas des parlementaires arabes et de leur organisation, conformément aux attentes des peuples arabes qui ne manquent pas une occasion de manifester leur solidarité avec le peuple palestinien et leur hostilité au processus de normalisation et des accords d’Abraham. Pour l’UIPA, il s’agit d’intervenir dans toutes les instances internationales, notamment celles qui concernent les parlementaires et mettre la question palestinienne au centre de leurs travaux. C’est ce que fait la diplomatie algérienne, relayée par les parlementaires inflexibles dans leur position de soutien à la cause palestinienne, comme le montrent maints exemples. C’est la concrétisation du principe qui fait de la cause palestinienne, une cause centrale et sacrée, ancré dans la politique extérieure avec plus de rigueur et de fermeté par le président Tebboune, ce qui est particulièrement perceptible par tous depuis que l’Algérie est membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
M’hamed Rebah