Accueil À LA UNE ORGANISATION DE COOPÉRATION DE SHANGHAI : L’Algérie maintient le cap

ORGANISATION DE COOPÉRATION DE SHANGHAI : L’Algérie maintient le cap

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Annoncée il y a près d’un an par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, dans un entretien accordé à l’agence italienne Nova, et confirmée tout récemment par le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, cité par l’agence d’information Spoutnik, la demande de l’Algérie  à devenir un pays observateur dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS) est inscrite dans la démarche qui doit conduire l’économie algérienne au rang des économies émergentes dans le monde.
«Les résultats obtenus en matière de couverture de la production pharmaceutique et de relance de l’industrie automobile, ainsi que les différentes opportunités offertes par la politique de renforcement de la sécurité alimentaire, notamment dans le domaine de l’agriculture stratégique et saharienne », en constituent un début prometteur, a fait remarquer, à ce propos, le président Abdelmadjid Tebboune, à la fin de l’année passée, dans son discours à la Nation, prononcé devant les deux chambres du Parlement au Palais des Nations (Alger). Des progrès substantiels en matière de statistiques devraient être réalisés grâce au parachèvement du projet de numérisation qui devrait intervenir à la fin du premier semestre de 2024, ce qui permettra d’obtenir des chiffres exacts et réels pour réaliser le développement sur des bases scientifiques, a fait savoir,à la même occasion, le président Tebboune. Trois mois plus tard, lors de son entrevue périodique avec les représentants des médias nationaux, le président Tebboune a fait part d’indicateurs prévisionnels de l’économie nationale à moyen terme qui confirment, a-t-il précisé, que l’Algérie est en phase de devenir une économie émergente. Il a cité des projets (traduisant une augmentation du volume des investissements dans le pays) dont la concrétisation est de nature à augmenter le niveau du revenu dans l’économie nationale, le PIB devant atteindre 400 milliards de dollars en 2026, selon le président de la République qui prévoit un maintien du taux de croissance à ses niveaux actuels en 2026 et 2027. La croissance économique a atteint 4,2%, l’Algérie fait partie des rares pays n’ayant pratiquement pas de dettes et rien n’indique un éventuel recours à l’endettement. Samedi, en marge d’une Journée d’information, intitulée « Trésor public et modernisation du secteur économique et financier », le ministre des Finances, Laâziz Faïd, a fait savoir que la dette publique extérieure ne dépasse pas 100 millions de dollars. Les réserves de change dépassent les 70 milliards de dollars, grâce aux cours du pétrole, mais aussi à une plus grande rigueur dans la gestion de l’économie, a fait remarquer le chef de l’État. Le taux d’inflation devrait baisser à moins de 4%, en vue de préserver le pouvoir d’achat du citoyen. La monnaie nationale sera réévaluée, à travers des mesures économiques, y compris les mécanismes de taux de change au niveau de la Banque centrale. Des progrès ont été faits dans le domaine des start-up, auxquels les pouvoirs publics accordent un intérêt particulier. Les efforts sont poursuivis visant à intégrer le commerce informel dans le secteur officiel. « Dans la lecture stratégique du président Abdelmadjid Tebboune, un centre de gravité s’est formé en Asie centrale.
Afin de préserver et de défendre les intérêts nationaux de notre pays, le président a donc significativement orienté la diplomatie algérienne vers cette région du monde », avait expliqué Ahmed Attaf. Le cap est maintenu dans cette voie. Les spécialistes expliquent que, par cette démarche, l’Algérie veut éviter l’impasse néo-coloniale vers laquelle conduit l’Occident- mené par les États-Unis- qui persiste dans son projet de dominer le monde. Pour rappel, l’OCS regroupe neuf États membres: l’Inde, l’Iran, le Kazakhstan, la Chine, le Kirghizistan, le Pakistan, la Russie, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan.
M’hamed Rebah
 

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