Le groupe avicole de l’ouest «Oravio» a lancé une première opération pour résorber le surplus de viande de poulet à Oran afin de réguler le marché et aider les aviculteurs à poursuivre cette activité agricole, a-t-on appris du président du Conseil interprofessionnel de wilaya de la filière avicole Habib Boucetta.
Dans le cadre de cette initiative, lancée la fin de la semaine dernière, 6.000 poulets ont été stockés au niveau des abattoirs de l’Ouest de Hassi Ameur (Est d’Oran) relevant du groupe Oravio pour approvisionner le marché en cas de besoin, notamment pour le mois de Ramadhan, a indiqué M. Boucetta, notant que l’achat des viandes en surproduction est estimé à 160 DA le kilogramme sans taxes, alors que le prix de vente du poulet vivant au marché a atteint 120 DA.
«La quantité touchée par cette opération, quoique faible, est très encourageante pour maintenir la production de viande de poulet sur le marché et éviter les pertes à l’aviculteur», a-t-il estimé, soulignant que l’opération se poursuivra chaque fois qu’il y a un excédent de production, ce qui assurera l’équilibre sur le marché et la stabilité de ses prix pour le bien du consommateur et de l’aviculteur. Dans le cadre de la solidarité naissante par situation sanitaire engendrée par l’épidémie du Covid 19, le conseil interprofessionnel de wilaya de l’aviculture, de même qu’un aviculteur, ont réservé 2% de la quantité résorbée comme don à l’établissement hospitalier universitaire (EHU) «1er novembre 1954» et à la protection civile d’Oran, a-t-on fait savoir. L’opération d’absorption du surplus de viande de poulet intervient dans le cadre d’une convention signée entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et le Conseil national interprofessionnel d’aviculture visant, avec l’Office national d’aliment du bétail (ONAB), à résorber la surproduction qui a induit la chute des prix au marché de viande blanche au détriment de l’aviculteur, a déclaré M. Boucetta. Le prix de la viande de poulet a connu une baisse au marché à 100 DA le kg, alors que le coût de la production est estimé à 160 DA le kg pour le poulet vivant, ce qui a contraint certains aviculteurs à cesser leur activité, surtout avec la situation sanitaire née de la pandémie du coronavirus créant une baisse de la demande suite à la suspension des déplacements entre les wilayas et au travail irrégulier de certains bouchers.