De nombreux ressortissants algériens sont bloqués dans des pays étrangers. C’est un véritable drame généré par la pandémie qui a poussé de nombreux pays à imposer la fermeture de leurs frontières par mesure de prévention.
Les autorités algériennes, qui ont pris des dispositions de rapatriement depuis l’apparition du coronavirus, ont mobilisé les représentations diplomatiques à l’étranger pour venir en aide ou assister les compatriotes bloqués dans les aéroports. C’est un véritable drame pour certains algériens, qui se sont retrouvés empêchés de voyager.
Certains compatriotes, contraints de rentrer au pays, notamment pour raisons familiales, sont bloqués en Europe et n’arrivent pas à trouver une place dans un des vols qui se font de plus en plus rares. Les autorités algériennes, qui avaient mis en place des vols de rapatriement, n’ont pas lésiné sur les moyens pour satisfaire la demande. Le dispositif mis en place avait bien fonctionné avant la fermeture de l’espace aérien de plusieurs pays européens depuis l’apparition des variants du virus de la Covid-19. Plusieurs compatriotes avaient pu, grâce à ce dispositif retrouver leurs familles après une période de confinement sanitaire à la charge des pouvoirs publics. Depuis quelques jours, les nouvelles mesures imposées par les autorités de pays européens, pour réguler l’entrée dans leurs territoires de citoyens venus de régions classées à risques, ont causé de grands problèmes à certains algériens bloqués dans des pays européens. La faute n’incombe pas aux autorités algériennes, car les nouveaux cas de concitoyens bloqués en Europe, sont en général des ressortissants qui habitent l’Algérie et qui versent dans le commerce informel. Ces derniers effectuent souvent des voyages en Europe pour acquérir des biens qu’ils acheminent vers le pays.
Parfums, médicaments, et autres produits de luxe sont acheminés vers l’Algérie à travers le dispositif du commerce du cabas mis en place par les réseaux de la contrebande. Plusieurs de ces personnes se sont retrouvées bloquées dans des aéroports étrangers et souvent à la charge de nos représentations diplomatiques. Il faut savoir que la mise en œuvre de voyages de rapatriement à fortement impacté l’équilibre financier de l’entreprise Air Algérie dont le chiffre d’affaires a chuté, depuis le mois de mars 2020 et l’apparition de la pandémie.
Le rapatriement de compatriotes bloqués notamment en Europe est pris sérieusement en charge par les autorités algériennes. Mais il fait également savoir que dans le lot de ces voyageurs figurent certains qui ont voulu profiter du dispositif pour ne pas se payer le prix du billet retour vers le pays. Versant dans la contrebande, ils étaient au courant de la date de fermeture des espaces aériens européens et étaient au courant des difficultés qu’ils encouraient en cas de l’arrêt des vols. Et malgré cela, ils avaient pris le risque de prolonger leurs séjours en Europe mettant ainsi dans l’embarras la compagnie Air Algérie et même nos représentations diplomatiques à l’étranger.
Les autorités algériennes ont réitéré leur volonté d’assister et de prendre en charge leurs ressortissants bloqués à l’étranger. Cet effort est malheureusement parasité par l’intrusion de « harraga » et autres clandestins qui versent dans la contrebande qui ont voulu profiter de l’aubaine d’un voyage retour gratuit au détriment de familles et autres compatriotes contraints par des raisons familiales (maladie de proches, décés et autres) de rentrer au pays, mais bloqués par l’égoïsme de certains qui ont voulu profiter indûment d’un voyage de rapatriement.
Slimane B.