Un concert célébrant l’andalou et le chant religieux « madih », a été animé vendredi soir à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaeïh, par Samir Toumi et Fella Ababsa, dans un duo « exceptionnel » qui a revisité des classiques du terroir musical algérien.
Devant un public nombreux et enchanté, les deux artistes se sont investis en solo et en duo pour rendre une trentaine de pièces puisées dans le riche terroir musical algérien, alternant andalou, chaâbi, « madih » (chant religieux) et variétés algériennes. Soutenus par les instrumentistes chevronnés de l’Ensemble andalou de l’Opéra d’Alger, sous la direction du maestro Nadjib Kateb, Samir Toumi a entonné en duo avec Fella Ababsa, plusieurs titres de madih, chants religieux à l’éloge du Prophète Mohamed (Qsssl), célébrant ses mérites et son statut élevé. La première partie du programme consacrée au madih, a été animée, dans des atmosphères conviviales et spirituelles, à travers des titres tels que « essalat aala Mohamed », « Achki wa gharami » ou encore « Rassoul Allah ». Dans un décor original et des costumes traditionnels adaptés à la circonstance (ramadhan), les artistes ont enchainé en duo avec plusieurs pièces du répertoire musical andalou, rendues dans modes différents. « Mal hbibi malou », « Ya qelbi kheli l’hal », » haramt aalik nouassi » ou encore « nesthal el kiya » sont parmi les pièces rendues par les artistes qui ont déployé leur talents d’interprètes et de musiciens. Dans un hommage à El Hachemi Guerouabi, une des grandes voix du chaâbi, le duo a interprété « El Barah » et « Wahdani Gharib », deux titres repris par le défunt interprète d’ « El-Herraz ». Prenant le relais en solo, Fella Ababsa, plus connue sous le nom d’artiste Fella El Djaziaria, a chanté plusieurs titres puisés dans son riche répertoire, comme « Ana Djzairia », « Ana lwahdaniya » et « natahadath maak ya qelbi », tous repris en chœurs par le public qui a cédé au déhanchement. La soirée qui s’est prolongée à une tardive de la nuit, a été également une occasion pour revisiter des classiques trés connus du public, notamment « Mezzyanou nhar el youm, saha Aidekoum », chanson évocatrice du maître du hawzi Abdelkrim Dali (1914-1978) et « Chams » en hommage à Rabah Driassa. Ouvert le 15 mars dernier, le programme artistique de l’Opéra d’Alger se poursuit samedi avec au programme de la dernière soirée le groupe « Tikoubaouine ».