L’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM) a condamné le siège imposé à la militante sahraouie des droits de l’Homme Sultana Khaya et de sa famille, appelant les Nations unies à protéger les civils sahraouis de la répression marocaine. Dans un communiqué publié mardi, l’Isacom a exprimé sa profonde préoccupation face au siège, à la torture et au harcèlement dont la militante sahraouie des droits humains Sultana Khaya et sa famille ont été victimes, exhortant l’ONU dans ses différentes instances, à œuvrer pour lever le siège imposé aux Sahraouis par les forces d’occupation marocaines et les protéger de ces violations systématiques. Les autorités d’occupation marocaines continuent leurs pratiques répressives et inhumaines, divulguées par beaucoup d’organisations internationales des droits de l’Homme, qui appellent à la fin des violations des droits de l’Homme systématiques dans les territoires occupés sahraouis, commises par les forces d’occupation. « La brutalité des forces de répression marocaine, est considérée comme une conséquence naturelle face à l’incapacité des Nations unies dans la fourniture d’un mécanisme international indépendant pour la protection des droits humains au Sahara occidental, et encourage l’impunité dont jouit le Maroc », indique le communiqué. L’instance sahraouie a lancé un appel aux Nations unies et ses divers organes, ainsi qu’à l’Union africaine et l’Union européenne, et les organisations des droits de l’Homme, afin de mener une action urgente pour presser l’État marocain à permettre aux organisations et organismes des droits de l’Homme et internationaux et des médias d’accéder dans les territoires occupés, comme c’est le cas dans la plupart des régions occupées dans le monde et les zones de conflits et de guerre.
La présidente de l’instance (Isacom), Aminatou Haidar, a dénoncé auparavant le harcèlement et les traitements auxquels ont été soumis les membres de son organisation, soulignant notamment le cas de , Sultana Khaya, qui subit depuis plus de huit mois une assignation à résidence forcée et imposée avec sa famille, et Mina Baali, qui est également victime de harcèlement, d’abus et de mauvais traitements aux côtés de sa famille. La présidente de Isacom, a également appelé à ce que les auteurs de ces violations, commises par des responsables marocains, rendent des comptes, jugeant nécessaire la protection par les Nations unies et les organes compétents des citoyens sahraouis et les défenseurs des droits de l’Homme afin qu’ils puissent mener leurs activités sans entrave.
Depuis la création de l’Isacom, ses membres – dont les femmes défenseurs des droits de l’Homme Mina Baali et Salha Boutinguiza, Lahcen Dalil, Hassanna Abba, Hmad Hammad, Babuizid Muhammed Saaed Labhi, Salek Baber et Khalid Boufrayoua – ont été agressés et même torturés par les autorités d’occupation. La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme, Marie Lawlor, a demandé au régime marocain à cesser de cibler les défenseurs des droits de l’Homme et les journalistes qui défendent les questions de droits humains au Sahara occidental occupé et au Maroc, et leur permettre de travailler sans représailles.
M. B.
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