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Nouvelles sources de financement : Benkhalfa mise sur la bancarisation de l’argent de l’informel

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Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, s’est exprimé, hier, sur la Chaîne 3, pour commenter quelques-unes des mesures arrêtées par le gouvernement, afin de relancer la productivité de l’économie. Le dépôt de l’argent de l’informel dans les banques s’élève à 40 milliards de dollars, soit l’équivalent de 3.700 milliards de dinars. Le ministre a été interrogé sur les modalités d’application de cette disposition des dépôts pour rassurer les détenteurs de ces capitaux. Le ministre a déclaré qu’en 2017 le pays devrait avoir une seule économie algérienne et non deux : «formelle et informelle». À ce titre, il a souligné que cette mesure est bénéfique à la fois pour les détenteurs de capitaux et pour l’économie nationale. Selon Benkhalfa, la loi de finances complémentaire 2015 contient trois séries de dispositions concernant une optimisation des ressources et des dépenses budgétaires. Selon lui, ce sont des dispositions qui rentrent dans des ajustements en compatibilité avec tous les pays producteurs de pétrole. Il s’agit de mieux utiliser la dépense publique avec plus de retour sur l’investissement. De plus, il y a une série de mesures qui conforte l’entreprise et l’investissement. Aussi, le processus de diversification de l’économie et de substitution à l’importation se poursuit avec plus de vigueur. Il y a, effectivement, deux nouvelles dispositions de régularisation. D’abord, la régularisation de ceux ou celles qui ne sont pas en conformité avec la réglementation et qui ne sont pas couverts par la sécurité sociale. Cette mesure fait l’objet d’une inclusion économique et financière, qui vise donc à ouvrir les portes à tous les acteurs de la sphère réelle qui ont travaillé et qui possèdent des fonds qui sont thésaurisés dans les banques. Pour faire fructifier ces fonds, les banques ouvrent leurs portes à tous les détenteurs de capitaux, et ce, à compter du 15 août 2015, contre le paiement d’une taxe forfaitaire de 7%. À ce titre, le ministre a précisé que ce sont des capitaux sains qui, pour des raisons conjoncturelles, ne circulent pas suffisamment dans la sphère bancaire. À cet effet, il y a des mesures de mise à conformité et d’accueil, à l’égard de ces capitaux, qui ne sont pas nécessairement assujettis à une fiscalisation. Interrogé sur l’assurance donnée à ces détenteurs, souhaitant effectuer des dépôts dans les banques, le ministre a répondu qu’il y a confiance et optimisation. Selon lui, l’État offre des garanties au profit de ces dérniers. Dans le cadre de garantir une meilleure assurance, le pays dispose d’un système bancaire le plus sécurisé dans la région méditerranéenne. D’autre part, le ministre a mis en exergue le plan procédural que les banques doivent mettre en application, conformément aux directives du chef de l’État, et aux instructions du Premier ministre.
Concernant les détenteurs de capitaux qui ne possèdent pas encore de compte bancaire, les services des banques sont chargés de mettre en application la simplification des formalités et des procédures bancaires pour en ouvrir. Sur le plan fiscal, les détenteurs de capitaux doivent régulariser leur situation fiscale, conformément à la réglementation en vigueur. Selon le ministre, il y a donc une relation entre les services des banques et les services fiscaux. Selon lui, il n’y a que ceux qui estiment avoir une situation à régulariser qui peuvent se déclarer au titre d’une conformité fiscale volontaire. À cet effet, les services fiscaux adressent aux intéressés, dans les trois jours qui suivent leur déclaration, une lettre les informant de la régularisation de leur situation fiscale. Benkhalfa a affirmé que, dans chaque grande agence, 800 agents sur les 1 500 vont être mobilisés. Concernant la confidentialité dans les dépôts de capitaux, il a certifié que le secret bancaire et fiscal sont préservés. Aussi, le ministre a déclaré qu’il a donné des instructions strictes aux équipes dirigeantes des banques pour garantir la confidentialité aux clients, et leur donner une touche de convivialité. Interrogé sur les mesures concrètes prises concernant les 70% des capitaux informels, qui sont en Offshore, le ministre a répondu que l’État a un potentiel à mobiliser qui se situe entre 1 000 et 1 300 milliards de dinars. C’est un potentiel qui a été évalué par la Banque d’Algérie à partir de la masse monétaire existante. En outre, Benkhalfa a déclaré qu’il y a des Algériens qui ont des capitaux à l’Étranger, et qui disposent de la possibilité de les mettre dans des comptes devises. Cette procédure date depuis bien longtemps. Interrogé sur la dépréciation brutale du dinar ces dernières années, le ministre a répondu qu’il existe une valeur interne et externe du dinar. La valeur interne du dinar dépend de la compétitivité de l’économie. La valeur externe est tributaire de la progression du dollar. À ce titre, Benkhalfa a affirmé que toutes les monnaies étrangères ont été dépréciées par rapport au dollar. Interrogé sur la subvention de l’État des produits de large consommation, le ministre a affirmé: les citoyens doivent d’abord respecter le non-gaspillage de tous les produits et ressources qui sont soutenus par l’État : sucre, huile, farine, électricité et carburant. Selon lui, le gaspillage, à tort et travers, de ces produits porte effectivement préjudice à l’économie nationale.
Lazreg Aounallah

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