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NOUVELLE VICTOIRE POUR LES SAHRAOUIS : La Rasd et le Pérou reprennent leurs relations diplomatiques

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Nouvelle victoire diplomatique pour les sahraouis avec la reprise des relations diplomatiques entre la  République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Pérou, rompues depuis 1996, du temps du régime autoritaire et corrompu de l’ancien président Alberto  Fujimori. « Les gouvernements de la République du Pérou et de la République arabe sahraouie démocratique, et conformément aux principes et aux objectifs énoncés dans la Charte des Nations et aux dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, sont convenus le 8 septembre 2021 de rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays », annoncent jeudi les deux pays dans une déclaration conjointe, réaffirmant  » leur respect du droit international et du principe d’autodétermination des peuples ». Le Pérou qui a reconnu la RASD en 1984 sous le mandat du président Fernando Belaunde, a rompu 12 ans après ses relations avec la république sahraouie durant le règne d’Alberto Fujimori, un dictateur et un des anciens chefs d’Etat les plus corrompus des années 1980 et 1990, selon Transparency International. Il s’agissait alors d’un « gel de relations et non pas d’un retrait de reconnaissance, tel qu’annoncé en grande pompe  par le régime marocain, car explique-t-on la reconnaissance d’un Etat est irréversible selon  le droit international. À l’époque Fujimori, influencé par son conseiller Vladimiro Montesino, acquis aux thèses du Makhzen, avait décidé de ce gel des relations moyennant une contrepartie financière, avaient, alors, révélé des sources péruviennes à Lima. Le premier ambassadeur sahraoui a présenté ses lettres de créance en 1986 au président Alan Garcia, il a été reçu par le chancelier ambassadeur Allan Wagner. L’achat de conscience et le recours à la corruption pour acheter des voix de certains  États est  une pratique courante de la part du régime marocain. Le dernier cas en date est celui de l’ancien ministre des Affaires étrangères du royaume du Lesotho, Lesego Makgothi qui a décidé en décembre 2019 de  suspendre, contre la volonté de son pays, « toutes les décisions et déclarations antérieures en faveur du  Sahara occidental », évoquant le maintien d’une soi-disant « neutralité » vis-à-vis des parties au conflit. Lesego Makgothi a été désavoué quelques mois après par la nouvelle cheffe de la diplomatie du Lesotho, Mme Nats’epo Ramakoae,  qui dans une déclaration vidéo, a réitéré la position historique de son pays en faveur de la décolonisation du Sahara occidental. Makgothi a été poursuivi pour « corruption » avec d’autres fonctionnaires du ministère, d’après des sources gouvernementales. Il a été « soupçonné notamment d’avoir reçu des « récompenses monétaires pour avoir annoncé une soi-disant neutralité concernant la question sahraouie ». D’après le journal Lesotho Times, le secrétaire principal du ministère des Affaires étrangères du Lesotho (le colonel à la retraite Tanki Mothae) a été prié de libérer des fonctionnaires de son ministère pour les besoins de l’enquête en cours. Le Maroc a recouru également à la corruption pour tenter d’acheter des voix et l’adhésion de certains pays africains à ses thèses, en les encourageant à ouvrir des « consulats » fantômes dans les territoires occupés sahraouis.
M. B.

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