La manifestation ‘’72 heures d’entrepreneuriat’’, ouverte mardi dernier et qui s’étale jusqu’à aujourd’hui jeudi, a mobilisé les membres de la diaspora nationale. Ils étaient au moins 50 membres issus de 14 pays à avoir participé au premier jour de cet événement entrepreneurial par excellence.
Organisée par l’Association « Un jeune une idée » en collaboration avec le Mouvement dynamique des Algériens de France (Moudaf), cette initiative prévoit, sur le menu, des conférences, des rencontres et des débats professionnels, des communications présentées par des jeunes investisseurs acquis à l’idée d’investir en Algérie ainsi que des tables rondes et des ateliers destinés à imprégner les jeunes énergies aux climats des affaires et aux opportunités d’investissement en Algérie. Les participants auront à investir de leur temps et énergie trois jours durant pour profiter pleinement des expériences et des savoir-faire des uns et des autres dans un environnement, aussi propice que fertile, à la préparation des entrepreneurs. Intervenu en introduction à cette première journée de l’événement, le président de ‘’Un jeune une idée’’, Anis Bentayeb, nous apprend que son initiative est dans la droite ligne de l’élan donné par le président Abdelmadjid Tebboune à l’entrepreneuriat en le plaçant comme véritable levier pour le développement national. Il a aussi expliqué que durant ces trois jours, les jeunes entrepreneurs algériens, de l’intérieur comme de l’extérieur, auront à prendre connaissance des aspects juridiques, réglementaires et des incitations fiscales en Algérie, ainsi que les étapes pratiques et nécessaires pour le lancement effectif des projets.
La cérémonie d’ouverture des « premières 24 heures » a été rehaussée par la présence de trois membres du Gouvernement. Le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaïb, Le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, Noureddine Ouadah et le ministre de la Jeunesse, chargé du Conseil supérieur de la jeunesse, Mustapha Hidaoui.
Sofiane Chaïb : « Une passerelle avec la diaspora »
Dans son allocution, Chaïb a réitéré l’engagement de l’Etat à l’égard de la diaspora nationale en soulignant que ce rendez-vous vient « concrétiser » les liens forts unissant les Algériens résidents à l’étranger à leur mère patrie. Il a aussi réaffirmé « la volonté du gouvernement d’impliquer nos émigrés sur le terrain et de tirer profit de leurs expériences et leur savoir-faire dans différents domaines d’activités en vue de participer réellement au développement du pays. » En ce qui le concerne dans son rôle, Chaïb a rassuré de « l’engagement du MAE à renforce les canaux de communication avec la diaspora. » Notamment, « à travers sa participation aux activités des représentations diplomatiques et consulaires, dans le cadre d’une vision de développement qui implique la communauté nationale à l’étranger comme un acteur clé de l’économie. »
Noureddine Ouadah : « Au service de nos compétences »
Pour sa part, Ouadah a rappelé les efforts du Gouvernement visant à préparer le terrain aux compétences algériennes, partout où elles se trouvent, pour leur permettre de contribuer au développement économique, culturel et sportif du pays. Dans ce sens, il a rappelé le rôle important des start-ups et des microentreprises dans la nouvelle vision économique, saluant une initiative de nature à mobiliser les compétences nationales de l’étranger et de faciliter leur implication dans le renforcement de l’entrepreneuriat et de l’innovation. « Je suis fier d’être parmi vous ici à l’occasion de cette initiative louable. Nous avons, au niveau du Gouvernement, un projet qui défriche le terrain à toutes les compétences algériennes, là où elles se trouvent, pour les faire participer au développement du pays dans tous les domaines. Notre présence ici, avec mes collègues Chaïb et Hidaoui, est le meilleur exemple. L’Algérie passe aujourd’hui d’un travail individuel des projets réalisables dans le secteur tel que tracé comme feuille de route par le président de la République. »
Mustapahe Hidaoui : « Une marque déposée algérienne »
De son côté, Hidaoui a indiqué que cette manifestation juvénile est une initiative de la société civile, ouvrant ainsi des perspectives pour les compétences algériennes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, et qu’elle consacre l’adhésion à la volonté politique suprême misant sur les jeunes, comme pilier fondamental de la construction de l’économie nationale. « Je voudrais parler et m’attarder sur la caravane ‘’un jeune un projet’’ comme initiative qui est devenue une marque déposée suivant une dynamique continue. La caravane a démarré ici à Alger et a sillonné toutes les régions d’Algérie et a réalisé des résultats palpables en matière d’encouragement et d’accompagnement des jeunes. » Hidaou n’a pas manqué de souligner le rôle important de la diaspora dans l’intégration du « projet entrepreneurial national ».
Nasser Khabat (SG du Moudaf) : « La diaspora, pilier du développement »
Partenaire de cet événement, le Moudaf, par le biais de son secrétaire général, Nasser Khabat, veut d’une jeunesse algérienne au cœur du renouveau national. « C’est un moment magique pour un pays qui a une grande histoire. Aujourd’hui, je retiens un leitmotiv transversal à toutes les initiatives. Jeunesse vous avez créé la richesse, vous devrez intégrer la responsabilité sociale dans votre entreprise comme une valeur éternelle. C’est un acte citoyen, parce qu’investir en Algérie c’est d’abord, que cela soit pour la diaspora ou pour la jeunesse ici en Algérie, de retrouver cette force qui nous singularise dans le monde, notamment l’amour de la patrie. Et s’il y a un chiffre que nous devons intégrer dans notre mode de pensée, ce sera le 1,5 million de martyrs pour l’indépendance de notre pays. Créer la richesse en Algérie c’est aussi renforcer la communauté algérienne où que nous soyons. La présence à cet événement des ministres Noureddine Ouaddah, Mustapha Hidaoui et de Sofiane Chaib témoigne de la volonté de l’État algérien de faire de la jeunesse, de la diaspora et de l’innovation les piliers du développement national. »
Ils/elles ont dit … Ils/elles ont dit … Ils/elles ont dit … Ils/elles ont dit …
Ils/elles sont venus en Algérie, leur mère patrie, avec une idée mûrie dans la tête, un projet et un plan de réalisation entre les mains. Armés d’une volonté de fer et jaloux de développer leur pays. Ils n’attendent que le feu vert pour agir sur le terrain et concrétiser des projets. Ainsi, des jeunes investisseurs issus de la diaspora se sont succédé derrière le pupitre pour parler de leurs ambitions et partager leurs expériences et savoir-faire. Présentés comme des modèles de réussite, ils ont répondu à la question de savoir pourquoi avoir choisi l’Algérie pour entreprendre ou vouloir le faire ?
Fahem Hamadache (Investisseur dans les industries agroalimentaires et distributeur de produits algériens)
Investisseur dans les industries agroalimentaires et distributeur exclusif de produits algériens, Fahem Hamadache dira : « Quelle lourde responsabilité de passer après toutes ces respectables personnalités. Je vais essayer d’être bref et répondre à la question. Je suis très fier et très honoré d’être parmi vous. C’est toujours un plaisir d’être entre Algériens et de croiser tous ces talents. Nous constatons qu’il se passe quelque chose et que les choses bougent dans notre cher pays. Merci aux organisateurs et à toutes les institutions derrière la réussite de cet événement entrepreneurial. Notre pays a besoin de toutes ces nouvelles dynamiques, de s’unir, de mettre la main dans la main et de créer des synergies afin de faire éclore encore plus notre économie et de faire rayonner la marque algérienne partout dans le monde. Je suis sûr que ces 72 heures seront pleines d’enseignement et d’apprentissage pour l’ensemble des invités et des participants. Pour la réponse à votre question, je dois d’abord dire que je suis un pur produit de l’école algérienne. Après une grande expérience chez Naftal et Daewoo en Algérie, j’ai poursuivi mes études en France où j’ai obtenu une licence et un master. Si nous sommes revenus, c’est parce que la vraie réussite c’est dans notre pays. Ces dernières années, le climat des affaires en Algérie est très favorable à l’investissement. J’ai constaté avec mes confrères algériens qu’il y a beaucoup de facilités et des exonérations fiscales. Il faut encourager tous nos jeunes à continuer à porter notre économie ».
Linda Machado Medjemadj (Fondatrice de LM Aviation Academy)
Fondatrice de LM Aviation Academy, coach de carrière en aviation et consultante en expérience client de luxe, Linda Machado Medjemadj répond : « J’ai le privilège, l’honneur et la grande fierté d’être là parmi vous. Au mois de juin dernier à Nanterre, une ville très chère à la diaspora algérienne en France, il y a eu un événement « Un jeune une idée » lors duquel j’ai gagné un pitch pour vous présenter mon projet aujourd’hui. Après une longue expérience dans le secteur de l’aviation, comme hôtesse de l’air, chef de cabine en word coach. Dans le management j’ai géré un département d’hôtesses avec expertise en aviation commerciale, privée à travers Londres, Dubaï, Abu Dhabi, Paris et Luxembourg. Aujourd’hui, le rêve algérien est là. Je veux poser mes bagages ici, terre de mes ancêtres, de mon père et de ma mère. Je vois que mon projet est entretenu avec une académie pour former cette jeunesse algérienne talentueuse et ambitieuse. J’aimerais beaucoup travailler avec elle. Ça serait d’être une actrice d’entrepreneuriat féminin. Ça serait une grande fierté d’être dans ce club et de voir réussir cette jeunesse qui aspire à ce métier d’hôtesse. Être ambassadeur du ciel est une passerelle. Qui de mieux qu’une Algérienne pour vous dire ‘’mahaba bikoum’’. Je voudrais transmettre l’élégance à la parisienne et l’hospitalité à l’algérienne ».
Kamel Yaker (président de l’Association de la diaspora algérienne en Espagne)
Kamel Yaker, président de l’Association de la communauté algérienne en Espagne témoigne, lui : « Cette initiative vient valoriser et mettre en avant les efforts de l’Etat et du staff du Gouvernement algériens qui ont donné une vision claire pour le soutien et l’accompagnement de la diaspora algérienne. En Espagne, le climat entrepreneurial qui prévalait dans le passé n’était pas confus. Après, j’ai eu l’occasion de rencontrer Anis Bentayeb qui encourage et incite à l’entrepreunariat en Algérie. Aujourd’hui, la vision de l’État envers la diaspora est devenue claire. Il y a du dynamisme et de l’activisme intense. C’est la première que nous venons en Algérie avec beaucoup d’entreprises et d’entrepreneurs algériens ici présents parmi nous. Cela témoigne de la nouvelle dynamique dans le pays. La présence des ministres aussi est une preuve que l’Etat algérien accorde un intérêt particulier à la diaspora algérienne ».
Il convient de souligner que le premier jour de cet événement a été couronné par la signature de conventions de partenariat entre « Un jeune une idée » et la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) et la compagnie « Alliance Assurances ».
Farid Guellil
