Accueil ACTUALITÉ NOTICE ROUGE LANCÉE PAR INTERPOL : Benalla activement recherché

NOTICE ROUGE LANCÉE PAR INTERPOL : Benalla activement recherché

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Interpol a émis une notice rouge fin avril 2025 à l’encontre d’Alexandre Benalla, ancien collaborateur controversé de l’Élysée. Cette demande, formulée par l’Azerbaïdjan, relance les interrogations sur son passé trouble et ses connexions politiques.
Alexandre Benalla, ex-chargé de mission de l’Élysée, fait à nouveau parler de lui, cette fois sur la scène internationale. Fin avril 2025, Interpol a répondu favorablement à une demande officielle de l’Azerbaïdjan en émettant une notice rouge contre lui. L’ex-proche du président Emmanuel Macron est soupçonné d’avoir perçu des pots-de-vin en échange d’interventions diplomatiques visant à faire lever des sanctions européennes visant un oligarque russo-azéri.
Selon les autorités azerbaïdjanaises, Benalla aurait reçu plusieurs versements occultes pour faciliter le dégel d’avoirs liés au milliardaire Farhad Akhmadov, notamment son yacht de luxe, le « Luna ». Ces opérations financières, remontant à fin 2018, auraient été orchestrées via des circuits bancaires complexes, en passant par la Bank of Africa UK et la Al Hilal Bank, au profit de comptes personnels au Royaume-Uni. Le nom d’Anass Derraz, cadre de la société SAUR, apparaît également dans cette chaîne de transferts jugée frauduleuse.
L’affaire, bien qu’internationale, touche directement la France. D’après certaines sources diplomatiques, la notice rouge aurait brièvement été désactivée début mai sous pression française, avant d’être réactivée. La situation embarrasse l’exécutif, d’autant que les plaintes déposées en 2024 en France et en Belgique sur le même dossier n’ont toujours pas abouti. Pendant ce temps, la justice azerbaïdjanaise, elle, avance : un procès visant Anass Derraz est déjà prévu à Bakou.
 
Macron-Benalla, une proximité toujours en question
L’onde de choc provoquée par cette nouvelle affaire ne fait que raviver de vieux souvenirs. Déjà éclaboussé en 2018 par l’affaire des violences du 1er mai et l’utilisation irrégulière de passeports diplomatiques, Benalla avait alors bénéficié de soutiens jugés étonnamment solides. Aujourd’hui, alors qu’il est poursuivi à l’international, les soupçons sur les protections dont il aurait bénéficié ressurgissent, ternissant à nouveau l’image de l’Élysée.
La notice rouge n’impose pas l’extradition automatique, mais permet une arrestation provisoire dans les pays membres. Selon Interpol, Benalla est désormais inscrit dans les bases de données policières actives et fait l’objet d’une demande d’extradition en cours vers un pays tiers non précisé. Si l’affaire se poursuit, elle pourrait provoquer un nouveau scandale d’État à Paris. À mesure que les révélations s’accumulent, la question demeure : jusqu’où iront les ramifications d’un homme devenu le symbole d’une impunité politique désormais contestée sur la scène internationale ?
M. A. T.

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