Il y a quelques semaines, nous avions évoqué, ici-même, et selon la conjoncture du moment les menaces sécuritaires de type nouveau qui pèsent sur l’Algérie. Il était question de la guerre de 4e génération. Mais cela n’excluait pas les menaces classiques. Les deux ne s’annulent pas non plus et, réunies, leur frappe aura plus d’impact. Sauf que pour la première, la source de menace peut émaner de l’extérieur comme de l’intérieur. Les attaques sont compliquées qu’elles peuvent frapper n’importe où et avec n’importe quel moyen technologique. Ce qui n’est pas le cas pour les menaces sécuritaires d’ordre physique qui sont observées hors de nos frontières. Jugeons-en de la situation. Chez nos voisins puisqu’il en est question. Commençons par le Maroc. Bien que l’on ait fini avec lui dans la mesure où l’on n’entretient aucun lien depuis aout 2021, le feuilleton des tentatives d’envahissement en série de l’enclave espagnole de Ceuta portent les germes d’une crise qui ne serait pas sans conséquences sur le voisin à l’Est. C’est sans compter les menaces de la drogue. Ce marasme social du à la misère déjà exacerbée par la politique de normalisation du régime marocain inquiète au-delà des frontières. Pas que, sur le plan politique, l’absence du roi M6 relance le débat sur la succession au trône qui, généralement, ne passe pas sans l’effusion de sang. Les conspirateurs sont en embuscade. C’est dire que le « voisin » de l’Ouest est sur une poudrière. Passons au sud. Aux dernières nouvelles, la situation au Mali, dont les putschistes à la tête du pays ont tourné le dos à l’Algérie pour choisir la voie de l’incertitude, n’augure rien de bon. Mardi, au matin, un bâtiment de la gendarmerie malienne et une zone militaire située à l’aéroport de Bamako ont été visés par des attaques. Ce que l’on sait, c’est que l’organisation terroriste al-Qaïda a revendiqué l’attaque. Les autorités maliennes assurent avoir repris le contrôle de la situation. Mais, cette tentative de prendre le contrôle sur un aéroport a, de la part d’un groupe criminel, fait mouche. Pour preuve, la paralysée du trafic des avions après la fermeture de l’espace aérien malien. Face à la recrudescence des actions d’insécurité, l’Algérie reste sur ses gardes. Nos forces armées aux côtés des autres corps de sécurité sont mobilisés sur toute la bande frontalière du sud. C’est le terrain qui le dit. Il y a quelques jours, l’ANP a réussi à capturer quatre terroristes activant la région du Sahel. Au Niger, un voisin avec lequel nous avions renoué les relations avec une « période creuse » de quelques semaines, la situation est moins inquiétante, mais tout de même incertaines sur le plan politique tant la stabilité n’est pas encore retrouvée. En revanche, on ne sait pas à quoi rime la récente manifestation chez nos voisins tunisiens. A la veille d’une élection présidentielle pour ne pas croire au hasard. Il y a comme des tentatives de faire replonger le Tunisie dans le chaos du printemps arabe. Que la vigilance reste de mise !
Farid Guellil