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NORD DE GHAZA : Sous le siège et le feu des forces d’occupation

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Depuis plus de trois semaines, l’armée de l’occupant sioniste mène une campagne de bombardements intensifs dans le nord de Ghaza, ciblant notamment le camp de Jabalya et la ville de Beït Lahia.
Cette offensive, qualifiée de « génocide silencieux » par des observateurs, frappe sans relâche les civils palestiniens, détruisant leurs habitations et empêchant tout accès à l’aide humanitaire. Privée d’eau, de nourriture, de médicaments et de carburant, la population est confrontée à une crise humanitaire de grande envergure. Au cours des dernières 24 heures, cinq massacres de familles ont été signalés, faisant 96 martyrs et 277 blessés, selon des sources médicales locales. Les forces de l’occupant, massées autour du camp de Jabalya, bloquent totalement les voies d’accès aux secours, aggravant les conditions de vie déjà critiques. Des blindés et de l’artillerie pilonnent continuellement des zones résidentielles telles que Tal al-Dahab, à l’ouest de Beït Lahia, ainsi que le secteur du rond-point Sheïkh Zayed, transformant ces quartiers en champs de ruines. Hier, les bombardements ont coûté la vie à quatre civils, dont un enfant, dans les camps d’Al-Bureïj et d’Al-Maghazi, au centre de Ghaza. Dans le camp d’Al-Maghazi, un enfant a été mortellement blessé par un tir de drone avant d’être transporté à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deïr al-Balah. Au camp d’Al-Bureïj, deux autres civils ont été tués par des tirs d’artillerie, et dans le secteur de Jabalya, trois autres personnes ont succombé à une frappe de drone près du rond-point de Fashara. L’occupant poursuit également sa destruction systématique du camp de Jabalya, employant des robots piégés pour démolir habitations et infrastructures civiles. La situation est particulièrement dramatique dans le nord de Ghaza, où les blessés peinent à recevoir des soins d’urgence. Selon un correspondant de Al-Mayadeen, ceux qui survivent aux attaques n’ont souvent que peu de chance de s’en sortir, faute d’aide médicale disponible. Les habitants, expulsés de force des centres d’hébergement, sont interdits de circuler dans les rues et coupés de toute source d’eau, de nourriture et de médicaments. Les frappes s’intensifient également dans d’autres quartiers de Ghaza, notamment à Shuja’iyya, où des drones ciblent les civils dans la rue An-Nazzaz, causant la mort de trois personnes et en blessant plusieurs. Les bombardements touchent aussi les alentours de la clinique des Martyrs de Zaytoun. Dans le sud, à Rafah, des frappes d’artillerie ont détruit plusieurs maisons tandis que des attaques violentes se poursuivent à l’est de la ville. Alors que l’offensive entre dans son 24e jour, le bilan s’alourdit. Depuis le début des hostilités le 7 octobre 2023, 43 020 personnes ont perdu la vie, majoritairement des femmes et des enfants, et 101 110 ont été blessées. De nombreux corps restent prisonniers des décombres, tandis que les secouristes, entravés par les frappes, manquent cruellement de carburant et de matériel pour dégager les victimes. Les coupures de communication, la pénurie de ressources et les infrastructures détruites compliquent encore davantage la documentation des pertes humaines dans ce conflit impitoyable.

Le CICR alerte sur un nettoyage ethnique
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) alerte sur les conditions sanitaires et humanitaires désastreuses dans le nord de Ghaza, exacerbées par l’agression sioniste en cours. Depuis le 6 octobre, l’armée sioniste mène des opérations génocidaires, notamment dans le camp de réfugiés de Jabalya et à Beit Lahia, imposant un siège strict qui bloque l’entrée de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant. Dans une vidéo diffusée dimanche, Stephanie Eller, cheffe adjointe de la mission de la Croix-Rouge à Ghaza, a décrit la situation comme « extrêmement tragique ». Elle a souligné que les ordres d’évacuation et les restrictions sur les fournitures essentielles plongent la population civile restante dans des conditions désespérées. Elle a également averti que les demandes d’évacuation des hôpitaux pourraient créer un vide critique dans les services médicaux, mettant en danger de nombreux civils vulnérables encore présents dans la région. « Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation à l’hôpital Kamal-Adwan et dans les environs. Les structures médicales doivent être autorisées à poursuivre leur travail vital », a insisté Stephanie Eller. Depuis le 7 octobre 2023, l’agression sioniste contre Ghaza a entraîné la mort de 43 020 martyrs et blessé 101 110 personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants. Plus de 10 000 personnes restent portées disparues, alors que la bande de Ghaza fait face à une destruction massive et une famine meurtrière.

Pretoria devait remettre à la CIJ des preuves du génocide sioniste
L’Afrique du Sud s’apprêtait, hier, à déposer un mémorandum à la Cour internationale de justice (CIJ) contenant des preuves et des arguments supplémentaires attestant que l’entité sioniste commet un génocide en Palestine, a révélé une source diplomatique dimanche. Ce mémorandum, qui sera soumis par la diplomatie sud-africaine, comprendra des faits et des éléments détaillés corroborant les allégations de génocide dans la bande de Ghaza. Une fois déposé, l’entité sioniste disposera jusqu’au 28 juillet de l’année prochaine pour présenter un contre-mémorandum, selon la même source. Dans une récente interview avec le site d’information local Daily Maverick, le ministre sud-africain des Relations internationales et de la coopération, Ronald Lamola, a affirmé que le mémorandum contient des preuves supplémentaires, agrémentées de détails criminels, démontrant le caractère génocidaire des actions sionistes à Ghaza. Fin 2023, l’Afrique du Sud avait déjà porté plainte contre l’entité sioniste devant la CIJ, basée à La Haye, pour violation de la Convention des Nations unies sur la prévention et la répression du génocide de 1948. Au début de cette année, la CIJ avait ordonné à l’entité sioniste de prendre des mesures pour prévenir le génocide à Ghaza. Plusieurs pays, dont la Turquie, le Nicaragua, la Palestine, l’Espagne, le Mexique, la Libye et la Colombie, se sont joints à cette affaire. En mai, la CIJ avait également exigé de l’entité sioniste qu’elle mette fin à son offensive sur la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza. Le génocide à Ghaza a causé la mort de plus de 143 000 martyrs et blessés palestiniens, principalement des enfants et des femmes, tandis que plus de 10 000 personnes sont portées disparues. Cette situation s’accompagne d’une destruction massive et de famine, entraînant la mort de nombreux enfants et personnes âgées dans ce qui est considéré comme l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.

Marwan Barghouti et autres prisonniers victimes de violences systématiques
La Commission des affaires des prisonniers et des libérés, ainsi que le Club des prisonniers, ont dénoncé les récentes violences perpétrées par les unités de répression de l’administration pénitentiaire israélienne contre des dirigeants et des symboles du mouvement des prisonniers, qualifiant ces actes de tentatives d’assassinat. Le 9 septembre dernier, ces unités de répression ont attaqué de manière brutale Marwan Barghouti, un leader emprisonné et membre du comité central du mouvement « Fatah », ainsi qu’un groupe de ses camarades isolés dans la prison de « Megiddo ». Cet assaut a causé plusieurs blessures à Barghouti, notamment dans la partie supérieure de son corps. Dans un communiqué de presse publié hier, les deux organisations ont affirmé que les violences infligées aux prisonniers depuis le début de la guerre d’extermination ne peuvent être interprétées que comme une décision claire de l’occupant de tenter de les assassiner, d’autant plus que les agressions à leur encontre se multiplient. Les organisations ont également signalé que l’administration pénitentiaire israélienne maintient des dizaines de leaders prisonniers dans des conditions difficiles et tragiques, les exposant à des agressions brutales répétées dans leurs cellules. Au cours de visites menées par des équipes juridiques, de nombreuses opérations de répression ont été documentées dans diverses prisons, en plus des crimes de torture, de privation de nourriture, et de négligence médicale qui ont atteint un niveau alarmant depuis le début de la guerre. Le communiqué souligne que les actes perpétrés contre les détenus dans les prisons et camps israéliens constituent une autre facette du crime d’extermination. Au cours de l’année de guerre, plusieurs dizaines de prisonniers ont perdu la vie, dont 41 identifiés, tandis que de nombreux corps de martyrs issus de Ghaza restent sous le régime de la disparition forcée, ce qui représente le nombre le plus élevé de martyrs dans le mouvement des prisonniers depuis 1967. Marwan Barghouti, emprisonné depuis 2002, purgait cinq peines de réclusion à perpétuité et 40 ans supplémentaires. Depuis le début de la guerre, il a subi plusieurs transferts et isolations, étant déplacé successivement de la prison d’Ofer à l’isolement de la prison d’Ayalon, puis à l’isolement d’Helekdar, avant d’être enfin transféré à l’isolement de Megiddo, où il se trouve actuellement. Ces isolations ne sont pas les premières qu’il endure dans le cadre de son arrestation. Barghouti fait également l’objet d’une campagne de diabolisation orchestrée par le gouvernement israélien, qui a adopté un ton sans précédent en se vantant de diffuser des vidéos montrant la torture des prisonniers dans des conditions humiliantes. Les deux organisations ont renouvelé leur appel à la communauté internationale pour mettre fin à l’inaction alarmante qui entoure les crimes de guerre d’extermination et les atrocités commises contre les détenus dans les prisons israéliennes, et pour mettre un terme à l’immunité exceptionnelle dont bénéficie l’occupation. Par ailleurs, l’occupant israélien a évacué tous les centres d’hébergement dans le nord de la bande de Ghaza, contraignant les déplacés à quitter les lieux, tout en interdisant aux Palestiniens de circuler dans les rues et en coupant l’eau, les médicaments et la nourriture.

Des attaques à Ramin et des arrestations massives en Cisjordanie occupée
Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté, depuis hier soir jusqu’à ce matin, au moins 12 citoyens de la Cisjordanie occupée, parmi lesquels des frères. Le Club des prisonniers et l’Autorité des affaires des prisonniers et des libérés ont indiqué que ces arrestations avaient eu lieu dans les gouvernorats de Hébron, Naplouse et Bethléem, avec des interrogatoires menés dans le gouvernorat de Salfit. Ces arrestations ont considérablement augmenté récemment, touchant des centaines de jeunes. Le communiqué souligne que les forces d’occupation poursuivent leurs incursions et brutalités lors des arrestations, accompagnées de violences physiques et de menaces envers les détenus et leurs familles, ainsi que de destructions massives de maisons. Depuis le début de l’agression généralisée contre notre peuple, le nombre d’arrestations a atteint plus de 11 500 citoyens de la Cisjordanie occupée, y compris El-Qods. Ce matin, 18 citoyens ont été arrêtés après avoir été maltraités lors d’une incursion à Salfit. Des sources locales ont rapporté que de nombreux soldats israéliens avaient envahi plusieurs quartiers, perquisitionné des maisons et arrêté des citoyens tout en les maltraitant. En outre, environ 35 000 shekels ont été confisqués à Moussa al-Damus. Des colons ont également attaqué ce matin les maisons et véhicules des citoyens dans le village de Ramin, à l’est de Tulkarem. Un habitant, Shawqi Hamad, a expliqué que sa famille avait été réveillée par des bruits de verre brisé et que des colons lançaient des pierres sur leur maison, causant des dégâts. Leur véhicule a également été endommagé. Le village de Ramin subit des attaques continues de colons, notamment pendant la récolte des olives, où des agriculteurs sont agressés et contraints de quitter leurs terres sous la menace. Alors qu’hier, 288 colons ont envahi la mosquée Al-Aqsa, protégés par la police israélienne. Des groupes de colons ont mené des provocations et des rituels juifs dans l’enceinte de la mosquée.
Ces incursions ont été particulièrement fréquentes ces derniers jours en raison de la fête juive de Souccot, avec des violations telles que des offrandes collectives et des chants. Depuis le début de l’agression israélienne contre notre peuple en octobre 2023, les forces d’occupation ont intensifié leurs mesures aux portes de la mosquée Al-Aqsa et dans la vieille ville.
M. Seghilani

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