L’armée de l’occupation sioniste continue sa guerre meurtrière contre le peuple palestinien, marquée par des massacres brutaux.
Hier, des frappes aériennes ont ciblé des habitations à Beit Lahia, au nord de Ghaza, ainsi que les camps de Nussaïrat et Bureïj, dans le centre du territoire assiégé. Selon un bilan actualisé des autorités palestiniennes, ces attaques ont fait 96 martyrs, dont une majorité de femmes et d’enfants, et plus de 60 blessés. Le bureau des médias palestinien à Ghaza a dénoncé ces attaques, précisant que quatre massacres ont été commis à Beït Lahia, notamment l’effondrement d’un immeuble de cinq étages abritant plusieurs familles, parmi lesquelles les familles Ghabaïn, Ghoneim et Ayyada, entraînant la mort d’au moins 50 personnes. Plus de 15 personnes sont toujours portées disparues. Au centre de Ghaza, deux autres massacres ont été rapportés dans les camps de Nussaïrat et Bureïj. Le bombardement de maisons civiles a entraîné la mort de 24 Palestiniens, parmi lesquels des membres des familles Aqel, Abou Armanah et Hamalawi, et causé une soixantaine de blessés. Les autorités palestiniennes ont accusé l’armée de l’occupant de viser intentionnellement des zones densément peuplées, où se réfugient des civils déplacés, en grande majorité des femmes et des enfants. À cela s’ajoute le blocus asphyxiant imposé sur le territoire, aggravant la crise humanitaire. Les infrastructures de santé, déjà sous pression, sont presque totalement hors service, en particulier dans le nord de Ghaza, où les hôpitaux ne peuvent plus accueillir de blessés.Face à ces crimes de guerre, le bureau des médias palestinien a exhorté la communauté internationale à agir immédiatement pour stopper le massacre et à condamner les politiques génocidaires menées par Israël, soutenu par certaines puissances occidentales.Malgré ces atrocités, la résistance palestinienne réaffirme sa détermination. Dans un communiqué, la résistance a déclaré que « ces massacres barbares visent à briser la volonté du peuple palestinien et à anéantir sa cause, mais ils ne réussiront pas ». Les appels se multiplient pour que les nations arabes et musulmanes brisent leur silence et soutiennent activement Ghaza face à ce qui est qualifié de génocide contemporain. Cette tragédie humanitaire appelle une réponse urgente et une mobilisation mondiale pour mettre fin au bain de sang qui ravage la bande de Ghaza. Le bureau tient également l’administration américaine, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne pour responsables de leur soutien à l’occupant dans cette guerre d’extermination. Depuis le début de l’agression sioniste le 7 octobre 2023, le nombre de martyrs dans la bande de Ghaza s’élève désormais à 43 846, avec 103 740 blessés. Des milliers de victimes restent encore piégées sous les décombres, les équipes de secours étant incapables d’accéder à certaines zones en raison des bombardements intensifs.
La complicité américaine
Le porte-parole officiel de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeïneh, a dénoncé la complicité des États-Unis dans les massacres israéliens perpétrés en Palestine occupée, soulignant que l’aide militaire, financière et politique américaine continue à se traduire par des actes d’extermination contre la population palestinienne. Ces crimes ont notamment été constatés à Beït Lahia, où des dizaines de martyrs, majoritairement des femmes et des enfants, ont perdu la vie dans les derniers bombardements israéliens. Abu Rudeïneh a précisé que l’administration américaine porte une responsabilité directe dans la poursuite de ces atrocités, en fournissant à Israël un couvert politique qui lui permet d’échapper à toute forme de responsabilité. Cela inclut le défi aux résolutions de la communauté internationale, en particulier à la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies appelant à l’application de l’avis de la Cour internationale de justice, qui exige un arrêt immédiat de l’agression israélienne et la fin de l’occupation. Il a réitéré l’appel de la Palestine à l’administration américaine pour qu’elle fasse pression sur Israël afin de mettre fin à cette série de crimes de guerre et de génocide, en mettant en œuvre les résolutions internationales, dont le résolution 2735, appelant à un cessez-le-feu immédiat et à l’envoi urgent d’aide humanitaire à Ghaza.
Escalade de violence coloniale en Cisjordanie occupée
Le système colonial israélien poursuit sa répression en Cisjordanie occupée, où l’armée israélienne et les colons intensifient leurs attaques contre les Palestiniens. Hier, 268 colons ont envahi la mosquée Al-Aqsa à El Qods occupée, protégés par la police israélienne, commettant ainsi une nouvelle provocation religieuse au cœur de la ville sainte. Par ailleurs, cinq étudiantes palestiniennes ont été asphyxiées par des gaz lacrymogènes tirés par les forces d’occupation sionistes près d’une école à Al-Khader, au sud de Beïtlahm. Selon des sources locales, les étudiantes ont inhalé les gaz après que des véhicules israéliens ont envahi le centre-ville d’Al-Khader tôt le matin, au moment de la rentrée scolaire. À El Khalil, des colons ont installé une tente dans le quartier de Tel Armida, au centre de la ville, en vue de créer un avant-poste de colonisation sur un terrain appartenant à la famille Qanibi. Ces actes de colonisation, menés en parallèle des attaques israéliennes contre la bande de Ghaza, ont renforcé l’agression israélienne en Cisjordanie, notamment à El-Qods-Est. Depuis le 7 octobre 2023, les autorités palestiniennes rapportent 783 martyrs et environ 6 300 blessés palestiniens, victimes de ces violences. Ces agressions sont accompagnées de rituels religieux juifs marquant la présence coloniale sur les terres palestiniennes. Les Palestiniens en Cisjordanie occupée ne sont pas seulement confrontés à la violence des colons et de l’armée israélienne, mais aussi à des procédures administratives qui instaurent un régime d’apartheid. Un exemple récent de cette répression est l’agression d’un directeur d’école palestinien, battu par des colons israéliens, puis arrêté et torturé par les forces israéliennes. Ce drame survient dans un contexte d’expansion continue des colonies en Cisjordanie et à El Qods occupée. La situation en Palestine occupée devient de plus en plus insupportable. Les autorités palestiniennes appellent une nouvelle fois la communauté internationale à intervenir face à cette violence systématique et à obliger Israël à respecter le droit international, mettre fin à son apartheid et cesser ses massacres. La paix et la stabilité de toute la région sont gravement menacées si ce cycle de violence n’est pas immédiatement interrompu.
L’IRC appelle à la levée des restrictions sur l’aide humanitaire
Le Comité international de secours (IRC) a déclaré dimanche que la situation dans le nord de la bande de Ghaza, assiégée et frappée par une agression génocidaire, a atteint un seuil critique. L’ONG a exprimé une inquiétude croissante, appelant à « la levée immédiate des restrictions sur l’aide humanitaire ». Dans un communiqué publié sur son site, Bart Witteveen, directeur de l’IRC pour le territoire palestinien occupé, a indiqué que la situation dans le nord de Ghaza est désormais « au-delà du point critique », avec plus de 80 % de l’aide humanitaire bloquée. Les livraisons d’aide sont à leur niveau le plus bas depuis octobre 2023, alors qu’avant cette date, environ 500 camions d’aide entraient quotidiennement dans la bande de Ghaza, un volume déjà insuffisant pour répondre aux besoins de la population, selon l’IRC. Les flux d’aide humanitaire ont chuté à des niveaux « dangereusement bas », ce qui a exacerbé la situation déjà dramatique. « Le pire scénario pourrait être en train de se réaliser : la famine, la malnutrition et une augmentation rapide de la mortalité liée à la malnutrition et aux maladies », a averti Witteveen. « La situation est critique. Nous n’avons plus que quelques jours, et non des semaines, pour prendre des mesures urgentes afin de sauver des vies. Les avertissements des organisations humanitaires sont clairs : l’inaction entraînera des pertes humaines supplémentaires et évitables », a-t-il ajouté. L’IRC insiste sur la nécessité urgente de lever les restrictions et de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire à destination de Ghaza et au sein même du territoire assiégé.
M. Seghilani