La 74e session de l’Assemblée générale des Nations unies s’est ouverte au siège de l’ONU à New York, avec un ordre du jour chargé.
Le président de cette 74e session de l’Assemblée générale, le nigérian Tijjani Muhammad-Bande, a appelé à des efforts en lien avec le thème du débat général de cette année : « Dynamiser les efforts multilatéraux pour l’éradication de la pauvreté, l’éducation de qualité, l’action contre le changement climatique et l’inclusion ». Un total de 143 chefs d’État et de gouvernement se sont inscrits pour intervenir lors de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU de cette année, dont le débat général commence le 24 septembre prochain. La 74e session de l’Assemblé générale comprendra également d’autres événements de haut niveau, notamment le Sommet Action Climat et une réunion de haut niveau sur la couverture santé universelle.
L’Assemblée générale de l’ONU abordera également le financement du développement. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, le vénézuélien, Nicolas Maduro, et le chinois, Xi Jinping, seront parmi les grands absents de la session. Cyril Ramaphosa a annulé son déplacement à New-York afin de se «concentrer» sur les problèmes «critiques» que rencontre son pays, a déclaré son porte-parole, alors que Maduro, a confirmé l’envoi de deux émissaires pour le représenter à cette réunion de haut niveau.
La vice-présidente de l’exécutif, Delcy Rodriguez, et le ministre des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, devraient transmettre au secrétaire général de l’Onu une pétition signée par 12 millions de Vénézuéliens dénonçant les sanctions américaines imposées au Venezuela. La nouvelle session de l’Assemblée générale se tient, cette année aussi, sous le signe des tensions entre les États-Unis et l’Iran ; alors qu’on espérait une rencontre entre le Président Trump et le chef de l’État iranien Rohani. Par ailleurs l’Assemblée générale des Nations unies a voté la veille de son ouverture solennelle, en faveur du projet de création d’une « Académie de l’homme pour la rencontre et le dialogue » au Liban, portée par le président libanais Michel Aoun depuis septembre 2017.
Seuls deux pays ont voté contre ce projet, Israël et les États-Unis. Selon l’ambassadrice du Liban aux Nations unies, Amale Moudallali, qui a présenté le projet à New York avant le vote, l’initiative portée par le chef de l’État libanais est destinée à « donner au Liban, à la région et au monde un nouvel espace dans lequel la paix, le dialogue, la compréhension mutuelle et la culture de paix peuvent exister et s’épanouir », ajoutant, dans un discours, que « le Liban est resté un phare de la coexistence malgré les difficultés et l’histoire ».De son côté, Michel Aoun n’a pas tardé à réagir, saluant un vote qui « donne un nouvel élan au Liban pour aller de l’avant pour mettre en œuvre cette initiative qui contribue à rétablir le dialogue et à rejeter la violence et l’extrémisme ».
Mokhtar Bendib