Netanyahou, le tyran traqué

«Le coup est rude…Le jugement a eu l’effet d’une bombe en Israël qui ne s’attendait pas à un verdict aussi sévère et aussi rapide… », c’est ce qu’on pouvait lire, hier, dans la plupart des médias occidentaux après l’annonce des mandats d’arrêt délivrés par la CPI (Cour pénale internationale) contre Benjamin Netanyahou et son complice Yoav Gallant. Ces deux dirigeants israéliens sont poursuivis pour « crimes contre l’humanité et crimes de guerre » en Palestine. Ils seront arrêtés dès qu’ils poseront les pieds dans l’un des 124 pays signataires du traité de Rome. Parmi ces pays figurent, notamment l’Angleterre, la France, la Belgique, l’Allemagne et le Canada où ces deux individus se rendent souvent. En effet, le coup est rude pour l’entité sioniste qui perd de sa superbe et de son arrogance. Le communiqué publié, jeudi dernier, par la CPI signe la fin de l’impunité des dirigeants sionistes. « La Chambre a délivré des mandats d’arrêt contre deux personnes, M. Benyamin Netanyahou et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis du 8 octobre 2023 au moins jusqu’au 20 mai 2024 au moins, jour où l’Accusation a déposé les demandes de mandat d’arrêt… Netanyahou et Gallant portent la responsabilité pénale du crime de guerre de famine en tant que méthode de guerre… (la CPI a également NDLR) conclu que le crime contre l’humanité de persécution était commis ». Premier effet de ces mandats d’arrêt, l’annulation d’une visite, prévue pour lundi prochain en Israël, du ministre néerlandais des Affaires étrangères, Casper Veldkamp, a été reportée.
Les Pays-Bas étant le siège de la CPI. L’Australie de son côté vient de refuser un visa pour une ancienne ministre d’Israël, Ayelet Shaked. Pour sa part, dans un communiqué publié jeudi dernier, l’Algérie, après s’être, « félicitée vivement des mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre deux responsables de l’entité sioniste pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la bande de Ghaza… exhorte les membres de la communauté internationale, notamment les Etats membres de la CPI, à prendre les mesures requises et nécessaires à l’exécution de ces mandats d’arrêt ». Autre réaction et par la voix de son chef de la diplomatie, Josep Borell, l’Union européenne appelle également à faire appliquer ces mandats d’arrêt. Traqué par les polices du monde entier, Netanyahou a, dans un message vidéo, considéré ces mandats d’arrêt de « décision antisémite, (tout en s’estimant) victime d’un nouveau procès Dreyfus ». La vieille rengaine du victimaire sur disque rayé et éculé depuis 8 décennies. Ce qui ne l’empêche pas, en parallèle d’utiliser des méthodes de voyous contre les magistrats de la CPI. À tel point que le procureur, Karim Khan, a demandé, dans un communiqué publié le 3 mai dernier « que toutes les tentatives visant à entraver, à intimider ou à influencer (les magistrats de la CPI) cessent immédiatement ». Avec ces mandats d’arrêt, le monde vit le reflux d’une hégémonie qui risque de l’emporter !
Zouhir Mebarki