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Nabni monte au créneau pour faire face à la crise économique : douze chantiers d’urgence pour éviter l’iceberg

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Une conférence de presse a été organisée, hier, au siège d’Interface Médias, par le porte-parole de «Nabni» (Notre Algérie bâtie sur de nouvelles Idées), Abdelkrim Boudra, pour le lancement du plan d’urgence 2016-2018, afin de faire face à la crise économique et sociale qui s’annonce difficile, si rien d’ambitieux n’est entrepris.
Nommé «Abda», ce plan d’urgence propose que tous les efforts soient concentrés sur une liste restreinte de douze chantiers prioritaires qui s’articulent autour de quatre lignes directrices, à savoir: arrêter les politiques inefficaces et coûteuses, bâtir les fondations d’une action publique transformée, démarrer les réformes les plus difficiles, accélérer les chantiers en suspens. Ces douze chantiers prioritaires visent à générer un choc positif pour faire, enfin, démarrer la diversification économique, d’engager les finances publiques et le commerce extérieur vers un retour à la soutenabilité et d’améliorer la gouvernance publique. Ces propositions sont aujourd’hui soumises au débat que le groupe de réflexion «Nabni» souhaite fructueux. Selon Boudra, «l’iceberg est droit devant, un virage urgent s’impose». Aujourd’hui, la chute du prix du baril ne rend que plus visible l’iceberg, où les sérieuses difficultés auxquelles le pays est confronté. Le pays a fait face, comme en 1985, à un choc pétrolier et les indicateurs économiques suffisent à prendre la mesure de l’urgence de la situation. Le statu quo est insoutenable. Le Fonds de Régulation des recettes s’épuisera autour de 2017, de même que les réserves de change fondraient à 59 milliards dans quatre ans, si le baril chutait à 50 $. Le solde de la balance des paiements est devenu négatif en 2014. Les tentatives de diversification ont échoué. La compétitivité et le climat des affaires ne cessent de se dégrader. Les investissements directs étrangers sont en baisse. La réaction des pouvoirs publics face à la crise n’augure pas d’une prise de conscience de la gravité de la situation. Par ailleurs, il ne s’agit pas d’agir dans la précipitation pour remédier aux symptômes de cette baisse durable de nos recettes d’exportation. Il ne s’agit pas non plus d’entamer un plan d’austérité et de freiner les investissements et les projets de développement de notre économie. Le problème est plus profond et n’est pas conjoncturel. Selon l’intervenant, il faudra obtenir des résultats tangibles au bout de trois ans. Il a été proposé un plan qui vise à contribuer aux objectifs suivants: impulser la diversification économique par l’investissement productif et accroître la création d’emplois et la croissance des revenus, développer de nouvelles sources de recettes pour l’État, réduire les dépenses à un niveau soutenable, par exemple, en ramenant le prix d’équilibre du budget de l’État à 65-70 dollars, d’ici 2018. Amorcer des changements dans la gouvernance publique qui permettent d’avoir un impact dans le domaine des politiques publiques. Des discours unanimes sur la nature des enjeux à éviter. Les discours des pouvoirs publics successifs, des experts nationaux et de la société civile s’accordent généralement sur les constats et sur ce à quoi l’on voudrait aboutir à un horizon de dix à quinze ans, du moins sur les plans économique et social. L’objectif du plan d’urgence est de proposer des lignes directrices pour le début du changement. Il s’agit donc d’identifier les pistes prioritaires. Amorcer des changements de fond après quinze années maigres en rupture, ou en réformes de fond. Aujourd’hui, face à l’urgence de la situation et face à l’immobilisme ambiant, la question est de trouver les bons ressorts pour engager ces changements. Montrer que le changement est possible. Introduire un système national de ciblage des transferts sociaux vers les plus démunis. Augmenter progressivement et raisonnablement les prix de l’énergie (carburant, électricité et gaz). Le prix du carburant pourra être augmenté de 10 DA par an (essence, diésel) sur au moins trois ans. Cette hausse des prix des carburants s’accompagnera de mesures de compensations des entreprises concernées, et notamment celles de transport en commun de voyageurs et de marchandises, afin de maîtriser l’inflation. Réduire progressivement et modérément les subventions directes sur le blé importé. Mettre fin aux subventions du sucre (et éventuellement l’huile) en réinstaurant les droits de Douanes et la TVA qui avaient été gelés temporairement pour six mois en 2011. Introduire un nouvel impôt foncier local sur les actifs économiques et résidentiels. Moderniser l’infrastructure électronique bancaire et généraliser le paiement par cartes bancaires et le paiement en ligne. Par conséquent, les travaux reposent sur une approche citoyenne, indépendante et participative pour formuler des propositions constructives et concrètes, afin de répondre aux défis auxquels le pays fait face.
Lazreg Aounallah

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