«Il n’y a jamais eu de volonté politique de laisser se créer une société civile ou des associations fortes en Algérie. Au contraire, tout a été fait pour marginaliser et limiter les activités de celles existantes », a affirmé, hier, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), qui était l’invité de la chaîne 3 de la Radio algérienne. Ce dernier observe, également, l’existence d’une opacité en matière de financement de celles bénéficiant d’une contribution de l’État, la majorité parmi elles étant, selon lui, utilisées comme des sortes de groupes de soutien à des fins politiques : « Il n’a jamais réellement existé de société civile en Algérie, l’État ayant toujours fait en sorte d’avoir à disposition une « clientèle», même si officiellement il existerait aujourd’hui un peu plus de 80 000 associations, dont 10 000 à caractère national », a-t-il ajouté. Par ailleurs, il s’est attardé sur la nécessité de développer une vision à l’avenir et de mettre en place une stratégie efficace pour le création des associations en Algérie et leur fournir des espaces pour s’exprimer et comprendre leur rôle, a-t-il ajouté. Tout en espérant que la situation s’améliorera bientôt et que cette société aura dans un proche avenir un nouveau souffle et une métamorphose. Plus que cela, il a estimé, lors de son passage sur les ondes de la chaîne 3, que «depuis les marches pacifiques du 22 février, d’ immenses espoirs sont nés dans la société, c’est un bon révélateur», a-t-il souligné. Également, il a estimé que ces marches pacifiques insuffleront, à ces associations, une nouvelle âme de construction et de bien-être.
«Lever les ambigüités dans les textes régissant les associations»
Évoquant les textes qui régissent les associations en Algérie, Khiati a révélé que ces derniers sont pleins d’ambigüités : « Il faut qu’il y ait des textes simples et clairs qui gèrent et régissent efficacement ces associations en Algérie ». Après avoir souligné le rôle des associations en Algérie, l’invité de la Radio algérienne, Mustapha Khiati, a affirmé d’autre part que ces dernières ne doivent jamais être affiliées à des partis politiques. Interrogé aussi sur la base des données des associations dans notre pays, l’interlocuteur a reproché, d’autre part, au ministère de l’Intérieur de ne pas avoir créé une base de données accessible des associations. Selon lui, il existerait 18 000 à 20 000 associations, constituées principalement de comités de construction de mosquées et 20 000 autres de groupements sportifs, chiffrant approximativement à peine à un millier celles agissant dans un cadre purement humanitaire.
Mehdi isikioune