L’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a lancé, lundi, une mise en garde sévère contre les nouvelles règles d’enregistrement des organisations non gouvernementales imposées par l’entité sioniste, estimant qu’elles constituent une menace directe pour la poursuite des activités humanitaires vitales dans la bande de Ghaza. Selon l’ONG, ces mesures pourraient priver, dès 2026, des centaines de milliers de Palestiniens d’un accès déjà extrêmement limité aux soins médicaux, à l’eau et à un soutien humanitaire essentiel.
Dans un communiqué alarmant, MSF souligne que ces nouvelles exigences administratives risquent de restreindre gravement la capacité des ONG internationales à opérer à Ghaza. « De nouvelles règles d’enregistrement imposées par les autorités sionistes aux ONG internationales risquent de restreindre gravement l’accès aux soins de santé vitaux à Ghaza », avertit l’organisation, rappelant que le système de santé de l’enclave palestinienne a été largement détruit par des mois d’agression et de blocus. L’ONG prévient qu’en cas de perte de son enregistrement et de son accès à Ghaza en 2026, les conséquences humanitaires seraient dramatiques. Une grande partie de la population se verrait privée de soins médicaux essentiels, mais aussi d’eau potable et d’un accompagnement vital dans un contexte marqué par l’effondrement quasi total des infrastructures sanitaires. MSF insiste sur le fait que « des centaines de milliers de personnes pourraient être affectées en 2026 si les organisations humanitaires perdaient leur enregistrement et leur accès », ajoutant que la réponse humanitaire actuelle, déjà sévèrement entravée, « ne peut être davantage démantelée ». À Ghaza, où les hôpitaux ont été détruits ou rendus inopérants, où le personnel médical est épuisé et où les pénuries de médicaments et d’équipements sont chroniques, l’action de MSF demeure l’un des rares piliers du soutien médical indépendant. L’organisation rappelle que la majorité des services qu’elle fournit ne sont plus disponibles ailleurs dans la bande de Ghaza, précisément en raison de l’anéantissement du système de santé. Grâce à ses cliniques, ses équipes mobiles et son soutien aux structures encore fonctionnelles, MSF indique venir en aide à près d’un demi-million de personnes. Malgré les obstacles croissants, l’ONG affirme son engagement financier et opérationnel en faveur de la population de Ghaza. Pour l’année 2026, MSF prévoit de consacrer entre 100 et 120 millions d’euros à sa réponse humanitaire dans l’enclave palestinienne. Un investissement considérable, destiné à maintenir des services médicaux de base, des soins d’urgence, un soutien psychologique et des interventions liées à l’eau et à l’assainissement, dans un contexte humanitaire qualifié de catastrophique par de nombreuses organisations internationales. MSF met toutefois en garde contre le risque que ces efforts soient réduits à néant par des décisions politiques et administratives. « Alors que le système de santé de Ghaza est déjà anéanti, empêcher des organisations humanitaires indépendantes et expérimentées d’intervenir serait une catastrophe pour les Palestiniens », souligne l’organisation. Pour elle, ces nouvelles règles ne relèvent pas d’une simple procédure administrative, mais s’inscrivent dans une dynamique plus large de restriction de l’espace humanitaire, au détriment direct des civils. Cette alerte intervient alors que les ONG internationales dénoncent, depuis des mois, les entraves systématiques à l’acheminement de l’aide, les restrictions de mouvement et l’insécurité permanente qui entravent leurs opérations à Ghaza. Dans ce contexte, MSF appelle la communauté internationale à agir de toute urgence afin de garantir un accès humanitaire sûr, durable et sans entrave, condition indispensable pour répondre aux besoins immenses d’une population éprouvée par la guerre, le blocus et la destruction. À Ghaza, où survivre est devenu un combat quotidien, l’avertissement de MSF résonne comme un signal d’alarme supplémentaire : sans les organisations humanitaires indépendantes, ce sont des centaines de milliers de vies qui risquent d’être abandonnées à leur sort.
M. Seghilani












































