Le Japon, terre d’exploits sportifs et d’histoires olympiques mémorables, s’apprête à accueillir du 13 au 21 septembre les Championnats du monde d’athlétisme. L’Algérie, qui a souvent brillé sur les pistes internationales à travers ses demi-fondeurs légendaires, se présente cette fois avec une délégation de dix athlètes, nourrissant l’espoir de confirmer la tradition et d’ajouter une nouvelle page au palmarès national. La sélection nationale a quitté Alger samedi après-midi, via Le Caire, pour rejoindre Tokyo. Le voyage se poursuivra dimanche avec une arrivée prévue à 18h30, heure locale. Les athlètes se mettent ainsi en ordre de bataille pour affronter l’élite mondiale dans une compétition où chaque détail compte. La Fédération algérienne d’athlétisme (FAA) a officialisé la composition de la délégation. Elle comprend huit hommes et deux femmes, qualifiés soit grâce aux minima exigés, soit via leur classement mondial. Le demi-fond, spécialité historique de l’Algérie, est logiquement bien représenté avec Slimane Moula, Djamel Sedjati et Mohamed Ali Gouaned sur 800 mètres, ainsi que Haïthem Chenitef sur 1500 mètres. Ces disciplines constituent les plus grandes chances de médailles, tant les athlètes algériens y sont régulièrement performants. Le marathon, épreuve d’endurance par excellence, verra Abderrezzak Charik et Mohamed Benyettou défendre les couleurs nationales chez les messieurs, tandis qu’Amina Bettiche représentera l’Algérie chez les dames. Le triple saut sera porté par Yasser Mohamed Tahar Triki, déjà reconnu à l’international, alors que le lancer du disque comptera sur Oussama Khenoussi. Enfin, le lancer du marteau verra Zahra Tatar entrer en lice après un stage intensif à Kuala Lumpur sous la houlette de son entraîneur Hakim Toumi. Elle rejoindra directement Tokyo le 9 septembre.
Un héritage à défendre
Depuis Noureddine Morceli et Taoufik Makhloufi, l’athlétisme algérien a bâti une réputation mondiale dans le demi-fond. Mais au-delà des exploits passés, ces Mondiaux offrent l’occasion à une nouvelle génération d’affirmer ses ambitions. Slimane Moula et Djamel Sedjati, déjà médaillés sur la scène internationale, portent de grands espoirs. Leurs performances récentes les placent parmi les prétendants sérieux aux podiums. Le triple sauteur Triki, quant à lui, est attendu pour confirmer son statut d’athlète de haut niveau, capable de rivaliser avec les meilleurs. Quant à Zahra Tatar, sa préparation spécifique en Malaisie démontre la volonté de la FAA d’optimiser toutes les chances dans chaque discipline engagée. La FAA insiste sur l’importance de ce rendez-vous mondial. L’ambition affichée est claire : réaliser des performances de haut niveau et hisser le drapeau national parmi les nations qui comptent. Pour y parvenir, la préparation a été pensée dans le détail, malgré les contraintes logistiques et les exigences de qualification. Ce déplacement à Tokyo ne se limite pas à la recherche de médailles. Il s’agit aussi de jauger le niveau réel de la nouvelle génération d’athlètes algériens face à une concurrence mondiale relevée.
M. A. T.