Accueil SPORTS Mondial U21 de handball en Pologne : L’Algérie joue son va-tout

Mondial U21 de handball en Pologne : L’Algérie joue son va-tout

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Alors que la plupart des sélections engagées ont finalisé leur préparation depuis des mois, l’équipe nationale algérienne de handball des moins de 21 ans a quitté Alger lundi matin à destination de la Pologne, pour un ultime stage avant le Championnat du monde, prévu du 18 au 29 juin 2025. Un stage express destiné à combler un retard conséquent.

Avec un départ tardif, une préparation raccourcie et une accumulation de retards, la sélection nationale U21 abordera le Mondial en Pologne avec peu de certitudes. Logée dans un groupe relevé aux côtés du Portugal, de la Croatie et du Canada, l’équipe dirigée par Arrouche Lakhdar aura fort à faire pour espérer atteindre les huitièmes de finale. Avant cela, elle entame un stage jusqu’au 17 juin, ponctué de matchs amicaux contre des clubs et sélections locales, pour jauger enfin son niveau réel.

Depuis sa participation au Championnat d’Afrique 2024 en Tunisie, le Sept national n’a disputé aucun match international. Une inactivité prolongée, qui contraste avec la préparation continue des autres nations qualifiées. Ce manque criant de compétition a été l’un des premiers dossiers traités par la nouvelle équipe fédérale conduite par Mourad Boussebt, élu à la tête de la Fédération algérienne de handball (FAHB) il y a quelques mois. Le staff technique a été entièrement remanié avec la nomination d’Arrouche comme sélectionneur, assisté de Mohamed Oulmane, tandis que l’ex-gardien international Sofiane Elimmam s’est vu confier la responsabilité des portiers. Malgré une série de stages locaux à Alger, le déficit de confrontation reste lourd. Arrouche lui-même l’a reconnu dans une récente interview au journal « Horizons », évoquant la nécessité d’un rattrapage psychologique et physique en urgence.

 

Un groupe renforcé par des professionnels

Pour pallier l’écart de rythme entre les joueurs locaux et les standards internationaux, le staff a misé sur l’incorporation de professionnels évoluant en Europe. Sur une liste élargie de 35 joueurs envoyée à la Fédération internationale, cinq éléments issus de clubs étrangers ont été retenus. Parmi eux, le gardien Salim Mezaza (Logrono Ciudad, Espagne), Abdellah Berrehail (US Créteil, France) et Adel Guemeida (Cherbourg), qui devraient apporter leur expérience et un volume de jeu plus conséquent.

Le reste du groupe est composé majoritairement de joueurs du championnat national, soit 30 sur les 35 présélectionnés. Ce choix reflète à la fois les limites logistiques et la volonté de construire une équipe compétitive à moyen terme. La sélection finale de 18 joueurs, qui prendra part à la compétition, sera connue quelques jours avant le coup d’envoi.

La délégation algérienne en Pologne est conduite par Yazid Akchiche, ancien international et actuel premier vice-président de la FAHB. Son rôle sera de coordonner l’organisation sur place et d’assurer une gestion optimale dans un contexte de préparation accélérée. En attendant le verdict du terrain, cette participation au Mondial s’annonce comme un baptême du feu pour une génération qui n’a pas encore eu le temps de se construire collectivement. Le stage en Pologne représente donc une dernière opportunité de corriger les lacunes, consolider les automatismes et espérer créer la surprise.

 

Un groupe relevé pour les Verts

Le tirage au sort n’a pas été clément pour l’Algérie. Le 18 juin, les Verts affronteront le Portugal, une nation dont la filière jeunes est en plein essor. Deux jours plus tard, ils seront opposés à la Croatie, référence mondiale en matière de handball formateur. Le dernier match du premier tour se jouera contre le Canada le 21 juin. Pour espérer se qualifier au second tour, l’Algérie devra terminer dans les deux premières places du groupe — une mission qui relève de l’exploit vu le contexte.

L’objectif déclaré de la FAHB est plus large : ce Mondial sert avant tout à préparer la future équipe A, qui devra disputer le Championnat d’Afrique 2026 au Rwanda. L’expérience acquise par les jeunes pousses actuelles est donc perçue comme un investissement sur l’avenir de la petite balle algérienne.

L’Algérie pourra-t-elle déjouer les pronostics et tirer profit de cette compétition pour lancer une nouvelle ère ?

Mohamed Amine Toumiat

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