Lors d’un point de presse animé à Tizi-Ouzou, en marge du coup d’envoi officiel du premier colloque national sur la confrérie Errahmania et le patrimoine culturel et cultuel, et en réponse à la menace de grève lancée par l’association des imams, Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, a déclaré que la révision du statut dans son volet lié aux incidences financières n’entrait pas dans ses attributions, niant, par la même, l’existence d’une quelconque polémique autour de cette question. «Il ne m’appartient pas, en tant que ministre du gouvernement, de réviser le statut particulier des imams et particulièrement dans ses articles de loi liés aux incidences financières, eu égard aux circonstances financières que connaît l’Algérie. Et j’ai ouvert les portes du dialogue avec les représentants des imams» dira dans ce contexte le ministre des Affaires religieuses, réaffirmant, dans la foulée, sa disponibilité à renouer le dialogue avec la coordination nationale des imams, rompu depuis une année, à l’effet, argumentera-t-il, «d’engager des discussions autour des préoccupations de la corporation», appelant à balayer tout débat autour des particularités des imams en dehors du cadre qui préserve leur dignité.
Mettant l’accent sur le rôle des Zaouïas dans le processus de la réconciliation nationale en Algérie, Mohamed Aïssa a encore une fois rassuré que l’Algérie refuse que l’on recourt à l’instrumentalisation de l’extérieur des Zaouïas pour influencer des populations qui leur font confiance sur le choix des hommes. En d’autres termes, le ministre exhorte les activistes en politique de ne pas mêler les Zaouïas dans le jeu électoral.
Zacharie S Loutari
