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M’HAND BERKOUK ANALYSE LES ENJEUX DE LA PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE : « Il y a peu de chance de voir la politique US à l’étranger changée »

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L’analyste spécialiste des questions géopolitiques, M’Hand Berkouk, a qualifié, hier lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale chaîne 3, l’élection présidentielle américaine, opposant le démocrate Joe Biden au président sortant, le républicain Donald Trump comme étant la « plus difficile et la plus serrée » dans l’histoire des États-Unis d’Amériques. Et pour cause, la pandémie du Covid-19, mais également le fort clivage existant entre les deux prétendants à la Maison-Blanche.

L’invité de Souhila El-hachemi a assuré en outre qu’en raison du système électoral américain qui ne garantit pas l’élection d’un candidat, même s’il a obtenu la majorité des voix dans le « vote populaire », il ne faudrait donc pas s’attendre à une annonce rapide des résultats du scrutin, « même provisoire », car, a-t-il encore expliqué, ceux qui décident en définitive sont les 538 Grands électeurs, mais aussi, parce que près de 96 millions d’électeurs ont exprimé leur choix en votant par anticipation par voie postale.
Du comportement peu commun du candidat Donald Trump, M. Berkoub explique que celui-ci tente de créer des situations médiatiques en versant dans la « sensation politique », en contradiction avec les normes institutionnelles. Il relève, par ailleurs, que depuis que celui-ci occupe la présidence, il y a moins d’engagements diplomatiques et militaires américains à l’étranger.
L’intervenant estime également que les deux prétendants portent deux projets antagonistes, ce qui fait que les enjeux de cette présidentielle sont plutôt « énormes ». À propos du candidat républicain, il note qu’en plus de son manque d’équité sociale entre les composantes sociales de son pays, celui-ci s’est, en outre, refusé à condamner des actes de violence commis par l’extrême droite et des policiers contre des membres de la population noire. Il mentionne, aussi, sa déclaration de ne pas reconnaître les résultats de l’élection au cas où il est déclaré perdant.

Un conflit sino-américain est « peu probable »
Pour le spécialiste Berkouk, c’est l’Establishment américain qui dessine l’ensemble des contours de cette politique, au bénéfice premier des États-Unis et avec, en arrière-plan, la projection mondiale de leur puissance et leur refus d’accepter l’émergence d’un pays pouvant concurrencer leur prédominance sur l’arène internationale. Et par conséquent, entrevoit l’analyste, il y a peu de chance pour voir la politique américaine à l’étranger changée. Sur un éventuel conflit armé entre les USA et la Chine, laquelle ambitionne de se classer comme première puissance économique à l’horizon de 2049 pour marquer le Centenaire de la Révolution chinoise, M. Berkouk voit un tel scénario « peu probable » compte tenu de la rationalité de ces deux puissances nucléaires, en matière notamment de leur politique étrangère. Des dizaines de millions d’Américains étaient appelés hier pour se rendre aux urnes pour élire le 46éme Président du pays, en choisissant entre les deux concurrents Joe Biden et Donald Trump dans une élection présidentielle historique, mais surtout sous haute tension. Favori des sondages depuis des mois, Joe Biden, 77 ans, ancien vice-président de Barack Obama, espère enfin décrocher les clés de la Maison Blanche à sa troisième tentative après deux échecs essuyés en 1988 puis en 2008.
En face de lui, le républicain sortant, Donald Trump, 74 ans, indomptable et rêveur, qui, armé de son indéniable énergie sur les estrades, a mené campagne d’une agressivité inouïe, promet de son côté de créer de nouveau la surprise, comme en 2016. « Demain, nous allons une nouvelle fois écrire une page d’histoire », a-t-il lancé lors de son ultime meeting à Grand Rapids, dans le Michigan, évoquant une « magnifique victoire » à venir.
Brahim Oubellil

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