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Messahel à la réunion du Conseil des ministres arabes : « La région désormais menacée d’ingérence étrangère»

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L’Algérie consacrera son mandat à la tête de l’organisation de la Ligue arabe, jusqu’à septembre prochain, à la création des conditions pour accélérer la réforme de cette Institution, qu’Alger voudra «radicale et globale», comme l’a précisé le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine (UA) et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, mardi dernier, au Caire, Égypte. La 147e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue arabe, présidée par Alger, a vu l’inscription, à son ordre du jour, des questions pertinentes au regard de l’actualité marquant la scène arabe, dont les derniers développements de la question palestinienne, outre la crise libyenne, la guerre contre le Yémen et la situation en Syrie. Après plus de six ans des évènements et des bouleversements ayant secoué des pays arabes, fondateurs et membres de l’Organisation arabe, tels la Libye, la Syrie, le Yémen ou Bahreïn, la Ligue arabe a brillé par l’absence de son rôle, après avoir ouvert la voie à l’internationalisation du traitement de ces crises, dont celle de Libye et de Syrie. Pour Alger, les crises graves que connaît la région arabe, résultant, a indiqué Messahel, «de conjonctures difficiles et de problèmes inextricables, ont démontré l’incapacité de la Ligue arabe de traiter, résoudre les conflits», voire, a-t-il souligné, «gérer des crises sans précédent dans l’histoire de la région, désormais menacée d’ingérence étrangère», a averti Messahel. Même si la Ligue arabe traîne des lacunes, depuis sa création en 1945, celles-ci ont et persistent à ce jour, même après l’adhésion de nouveaux États de la scène arabe, après s’être libéré du joug colonial.
Les évènements de tensions, de crises et de bouleversements survenus, dans des pays arabes, notamment depuis l’invasion de l’armée américaine, en 2003 de l’Irak, à l’agression sioniste, en 2006, contre le Liban et celle contre Ghaza, décembre 2008, aux dernières situations de tensions et de conflits, dès 2011, de Libye, Syrie, Yémen et Bahreïn, en l’absence d’une stratégie commune, quant au rôle à jouer par la la Ligue arabe et à la préservation et la promotion de l’intérêt des pays arabes et leurs peuples, l’Organisation s’est inscrite, à contre sens, par la mainmise des approches des monarchies du Golfe sur le cours de ses travaux, notamment depuis plus de cinq ans.
S’adressant à ses collègues présents à la 147e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue arabe, Messahel dira que «nous sommes, aujourd’hui, arrivés à un carrefour où s’impose la nécessité de combler, avec courage et responsabilité, les lacunes enregistrées», où alors, lance-t-il, «nous continuons sur cette voie inféconde qui va à l’encontre d’une adaptation aux développements et leurs exigences aux plans stratégique, sécuritaire, politique, économique et social», a-t-il précisé. Pour cela, une réforme «radicale et globale s’impose» par des changements pertinents, notamment, cite-t-il, «sur l’action arabe commune», et ce, afin de concrétiser «la solidarité et l’entraide dans le but d’avancer, à pas sûrs, vers une intégration économique arabe susceptible de permettre aux peuples arabes d’atteindre leurs objectifs en matière de développement, de progrès et de prospérité», a-t-il indiqué. Plaidant pour le règlement pacifique des crises secouant des pays arabes, à travers le dialogue inclusif et la relance de processus politique, ainsi que de la réconciliation nationale, Alger œuvrera, en ce sens, durant son mandat à la tête de la Ligue arabe, jusqu’à septembre 2017. Rappelant que 28 points traitant de questions liées aux derniers développements en Libye, en Syrie et au Yémen, la question palestinienne et les moyens de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transfrontalier ont été inscrits à l’ordre du jour de la 147e session du Conseil des ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe, outre l’évolution des relations arabes avec les organisations internationales et régionales. Il est aussi question de la préparation du projet relatif aux questions à inscrire aux travaux du Sommet arabe qu’abritera la Jordanie, du 23 au 29 mars prochain.
Karima Bennour

Déplacement de Mission diplomatique de Tel-Aviv à El-Qods : «La Ligue arabe dénonce une violation du Droit international»
Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont adopté, mardi dernier au Caire, une résolution contre le déplacement des Missions diplomatiques, à El-Qods sous occupation israélienne, après la promesse du président américain, Donald Trump, annonçant le déplacement de l’ambassade des États-Unis, de Tel-Aviv à El-Qods occupé. Pour la Ligue arabe «tout établissement d’une mission diplomatique à El-Qods, ou tout transfert d’ambassade dans cette ville, est une atteinte flagrante aux droits du peuple palestinien, et de tous les Musulmans et les Chrétiens», avertissant que de telle mesure, si elle venait à être prise, ce «serait une grave violation du Droit international et de la quatrième Convention de Genève, ainsi que des Résolutions du Conseil de sécurité» ont précisé les ministres arabes des Affaires étrangères. Le Conseil de sécurité avait adopté, décembre dernier, la Résolution 2334, qualifiée d’«historique», car condamnant la colonisation israélienne.
K. B.

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