Après Bernard Casoni, qui a été limogé par la direction du MCA alors que son équipe était à la deuxième place au classement, voilà que le coach du leader le CRB, à savoir Abdelkader Amrani, est poussé vers la sortie par les supporters du Chabab.
Aussi paradoxal que cela paraisse donc, même les bons résultats ne garantissent désormais plus aux coachs de rester dans leur poste. Et si Casoni a failli être agressé à l’issue du derby contre le CRB, Amrani lui a entendu des vertes et des pas mûres avant-hier lors de la réception du MCO.
Tout cela, parce que les Rouge et Blanc se sont faits accrocher à domicile, et n’ont pu alors sceller le sort du titre honorifique de champion d’hiver.
Cette attitude qui peut même être assimilée à une ingratitude à l’encontre d’Amrani, l’artisan du maintien de l’équipe en Ligue 1 la saison passée avec à la clé un trophée de coupe d’Algérie, a poussé l’entraineur à annoncer sa démission.
Certes, le directeur général du club, Saïd Allik, a tenté de tempérer les ardeurs en affirmant que le technicien tlemcenien aurait annoncé son départ sous l’effet de la colère, mais l’hypothèse de voir Amrani quitter le bateau belouizdadi est bien plausible.
L’homme a été touché dans son propre amour en constatant que toute une galerie lui a tourné le dos en réclamant avec des propos indécents sa tête. Voilà qui traduit davantage le niveau aussi bas qu’a atteint le professionnalisme en Algérie, un professionnalisme qui touche le fond sur tous les plans.
Pour revenir à Amrani, il faut dire que les déclarations d’après-match de son adjoint, Karim Bakhti, l’ont enfoncé davantage.
L’ancien milieu de terrain du CRB a avoué que le schéma tactique adopté dans ce match face au MCO n’a pas fonctionné. Une chose est sûre : les prochains jours seront très chauds au CRB, alors que personne n’avait prédit que ce club, auteur d’un parcours de premier ordre lors de la phase aller, ne plonge de cette manière dans la crise.
Hakim S.
