Les habitants du village Ouled Hadria, relevant de la commune de Bouchrahil, à l’est du chef-lieu de la wilaya de Médéa, dénoncent le manque flagrant des commodités de base, à savoir le réseau d’assainissement et l’éclairage public. Au niveau de ce village, le ramassage des ordures ne se fait pratiquement pas. Ils réclament, en outre, leur droit aux aides financières destinées à l’habitat rural et le revêtement du chemin reliant leur village. Abordant le problème de la dégradation du chemin sur cet axe routier. Les habitants ont signalé que «l’eau stagnante après chaque averse de pluie a fait que cette route est devenue impraticable». Les écoliers du primaire, nous dit-on, parcourent quotidiennement des kilomètres pour rejoindre l’école, car ne disposant pas de transport scolaire. Leurs parents, quant à eux, réclament la réalisation d’un arrêt de bus. Lors de notre déplacement au village, les personnes que nous avons rencontrées, n’ont pas hésité à manifester leur mécontentement quant à ce qu’ils qualifient «d’indifférence des autorités locales face à leurs conditions de vie désastreuses». L’accès à un logement rural demeure l’une des préoccupations majeures de la population du village. «Les responsables locaux refusent de nous accorder les aides à l’habitat rural. Mes deux enfants, âgés de 28 et 35 ans, n’ont pas pu se marier faute de logement. Ils sont des dizaines de jeunes qui n’aspirent qu’à avoir un toit décent pour une vie meilleure», nous dira avec regret un septuagénaire. L’absence de réseau d’assainissement a fait que tous les habitants ont eu recours aux fosses septiques. Résultat : des odeurs nauséabondes insupportables qui se dégagent un peu partout. À cela s’ajoute le problème de l’entassement des ordures faute de collecte. La population réclame également l’éclairage public qui est totalement absent.
Mohamed Zarouat