Le président du MC Oran, Ahmed Belhadj dit être déterminé cette fois-ci à quitter les rênes du club de la capitale de l’Ouest au moment où l’ambiguïté entoure l’avenir du protocole d’accord, signé en janvier dernier avec la filiale du Groupe Sonatrach Hyproc Shipping Company, qui s’est engagée à reprendre cette formation de Ligue 1 de football. Après cinq années de présence à la tête du MCO, Belhadj n’a pu atteindre l’objectif tracé, à savoir permettre aux « Hamraoua » de renouer avec les trophées, sachant que leur dernière consécration remonte à 1996 lorsqu’ils avaient soulevé leur quatrième Coupe d’Algérie. Mais à l’orée de chaque saison, le premier responsable du Mouloudia promet monts et merveilles aux supporters mais sans pour autant tenir ses engagements.
La situation s’est dégradée davantage durant cet exercice qui a été abordé sous le signe de la renaissance, mais qui a tourné au cauchemar puisque l’équipe n’est toujours pas assurée de se maintenir parmi l’élite avant une journée de la clôture du championnat.
Pourtant, le boss oranais n’a pas manqué de casser sa tirelire durant l’intersaison pour monter une équipe compétitive en recrutant plusieurs joueurs de qualité qu’il a placés sous la houlette de l’ancien sélectionneur du Maroc Badou Zaki. Mais le projet ambitieux du club s’est vite effondré comme château de cartes, puisqu’après seulement quelques journées, le technicien marocain a quitté le navire avant que la majorité des nouvelles recrues ne lui emboîtent le pas lors du mercato hivernal.
Les prémices d’une nouvelle saison ratée, apparues dès le début de la compétition, ont fait réagir les supporters locaux revenus à la charge pour revendiquer le départ du président et tous les autres actionnaires de la société sportive du club qui brillent depuis quelques années par leur absence.
Face au danger qui guettait l’équipe, les autorités locales sont intervenues en tentant de dénicher un opérateur économique à même de le convaincre à reprendre le club et l’accompagner pour retrouver son lustre d’antan.
C’est dans cette optique d’ailleurs, qu’un protocole d’accord a été signé avec Hyproc Shipping Compagny, la filiale de Sonatrach spécialisée dans le transport maritime des hydrocarbures. Un évènement de taille accueilli avec une très grande joie dans les « fiefs » mouloudéens où l’on a même commencé à se remettre à rêver.
Certes, les responsables d’Hyproc ont manifesté leurs bonnes intentions de remettre le club sur les rails en contribuant dans le règlement de la crise financière qui le secouait il y a quelques mois, mais le passage du MCO sous le règne de cette entreprise est loin d’être acquis.
Déjà, les présidents qui se sont succédé à la tête de la société par actions du club depuis sa création en 2010 tardent toujours à établir leurs bilans financiers comme exigé par les responsables de la filiale de la firme pétrolière.
Aussi, et depuis quelque temps, des doutes commencent à s’emparer des amoureux du club quant à la possibilité d’aller jusqu’au bout du projet, seul espoir auquel ils s’accrochent pour permettre au MCO de renaître de ses cendres. En attendant d’être fixés sur ce dossier, les « Hamraoua » se tournent vers leur dernière bataille de la saison à l’occasion de la réception du NA Hussein Dey, dans le cadre de la dernière journée du championnat.
Détenant leur destin entre les mains, les Oranais devront l’emporter pour assurer leur maintien parmi l’élite sans tenir compte des résultats des autres formations concernées par la course au maintien.