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Matériaux de construction : l’AGEA prône l’interdiction de l’importation

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Une conférence de presse a été organisée hier au siège de l’Association générale des entrepreneurs algériens(Agea). Le président de cette association, Kheloufi Mouloud a brossé un bilan concernant les activités des entrepreneurs dans les différentes spécialités du bâtiment et les difficultés auxquelles ils sont confrontés pour mener à bien leur mission. Cette association regroupe un nombre considérable d’opérateurs activant dans les bâtiments, travaux publics, hydrauliques, industrie et services annexes. Dans ce contexte, il a été proposé un observatoire de l’entreprenariat pour faire face aux difficultés que rencontrent les entrepreneurs dans la mission qui leur est assignée à savoir le développement local. À cet effet, Kheloufi a mis en exergue les obstacles auxquels sont confrontés les entrepreneurs quant à la mauvaise qualité des matériaux de construction. Par ailleurs, il a dénoncé le fait que les contrôles ne sont pas effectués dans les différents produits au niveau du port et au ministère du Commerce. À cet effet, il a proposé l’interdiction de l’importation de ces matériaux et se tourner plutôt vers l’importation algérienne. Car, dit-il, « il nous a été donné de constater que nos produits sont parfois meilleurs que ceux importés de l’étranger ». Parfois les matériaux de construction sont rejetés par les maîtres d’ouvrage pour leur mauvaise qualité ce qui met en jeu notre image de marque dans nos différentes réalisations. À cet effet, même des contrefaçons ont été constatées ce qui décourage les entrepreneurs à investir davantage.
Aussi, des propositions ont été faites pour la création des commissions locales susceptibles de contrôler les défaillances des matériaux de construction importés. En outre, il a exhorté les investisseurs dans la réalisation des logements préfabriqués en insistant sur le fait qu »ils soient à 100% de fabrication algérienne. Actuellement, l’Algérie réalise 2 000 logements préfabriqués par an. Cette réalisation est effectuée dans le but de résorber la crise de logements dans notre pays.
Concernant la loi des finances de 2015, Kheloufi a déclaré qu’elle n’a rien apporté de nouveau pour la bonne marche de nos entreprises. Selon lui, les banques préfèrent favoriser l’importateur que le fabricant. D’autre part, concernant le financement des entreprises par les banques, il a affirmé que de grosses difficultés sont rencontrées par les entrepreneurs au niveau de ces organes financiers qui suscitent des entraves pour le bon déroulement de leurs activités et créent des retards considérables dans la mission qui leur est confiée dans le développement local. Par conséquent, kheloufi a évoqué que le change n’est pas réglementé. La dévaluation du dinar est tributaire du change informel. Concernant le marché parallèle du change de devises, le président a fait des suggestions en exhortant l’État à créer des bureaux de change pour permettre au entrepreneurs d’effectuer le change conformément au règlement de la Banque d’Algérie n°07-01 qui définit le principe de la convertibilité de la monnaie nationale pour les transactions internationales courantes et les règles applicables en matière de transfert vers l’étranger liées à ces transactions ainsi que les droits et obligations des opérateurs du commerce extérieur et des intermédiaires agréés en la matière. Malheureusement, les investisseurs ne sont nullement motivés en subissant le risque de change entre la devise de l’indice allant jusqu’à 150% ce qui est énorme pour la réalisation de leurs projets.
Lazreg Aounallah

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