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Marché : la mercuriale en folie à Blida

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Pendant quelques mois, le citoyen blidéen et l’algérien en général a cru revenir au temps béni des produits à bon marché et aux prix administrés qui ne laissaient aucun répit aux spéculateurs.
En effet, la belle pomme de terre d’Oued Souf a été proposée entre 30 et 35 DA, l’autre présentant piètre allure était vendue entre 20 et 28 DA. La tomate, les aubergines, l’oignon et tous les autres légumes étaient proposés à des prix assez bas, permettant à toutes les bourses de faire des achats sans trop de dégâts. Suite de la page 7 Même les fruits et légumes hors saison n’étaient pas trop chers. Mais, soudainement, il y a juste deux ou trois jours, tout a changé. La pomme de terre soufie coûte entre 60 et 70 DA le kilo quand on la trouve, l’autre, la mostaganémoise vaut entre 45 et 55 DA et l’oignon vert ne descend pas de son piédestal à 60 DA, et 80 DA pour le sec. L’aubergine coûte entre 100 et 140 DA, la carotte vaut 80 DA, de même pour la courgette et 90 pour la tomate. Pour le poivron, il faut compter 150 à 170 DA ainsi que pour le piment et les petits pois de mauvaise qualité, les autres valent entre 180 et 220 DA le kilo. Les artichauts coûtent entre 45 et 80 DA et les fèves sont cédées à partir de 80 DA. Mais si vous voulez autre chose, il faut débourser 320 DA le kilo d’haricots mange-tout, et 200 DA pour la salade laitue. Pour les fruits, c’est le branlebas de combat pour la majorité des bourses car les prix montent chaque jour davantage. Les oranges commencent à 150 DA et arrivent facilement à 300 DA pour les plus belles, les mandarines, en fin de saison, valent plus de 350 DA. Mais là où cela devient délirant, c’est quand on se tourne vers les fruits d’importation dont les prix ont été multipliés par deux ou par trois en l’espace de quelques semaines, la loi de finances 2016 et les restrictions d’importation étant présentées comme les principales causes. Ainsi, la banane, trop mure, vaut entre 230 et 300 DA le kilo, la pomme est cédée à partir de 350 DA et peut arriver jusqu’à 500 DA dans certains quartiers, la fraise coûte 400 DA le kilo. Quant au kiwi, même s’il est cultivé pour une bonne partie en Algérie, il est vendu à partir de 150 DA la pièce, les commerçants ne voulant pas donner le prix au kilo, mais il faut compter plus de 1200 DA. Un citoyen nous a même annoncé avoir ‘acquis’ une pêche à 800 DA pour sa femme enceinte qui avait ses envies, à près de 4500 DA le kilogramme. Pour les viandes, hormis le poulet qui perd ses ailes et dont le prix reste relativement bas à partir de 180 DA le kilo pour le poulet plein et 210 pour le vidé, la dinde ne descend pas au-dessous de 400 DA pour le tout-venant et 1000 DA pour l’escalope ou le foie. Quant aux viandes rouges, c’est toujours à partir de 1 450 DA le kilo que le mouton est proposé et à partir de 1100 DA pour la viande bovine (1500 pour le beefsteak). Ces prix sont souvent commentés car tout le monde est obligé de se rendre au marché au moins deux à trois fois par semaine, mais les prix des autres produits ont connu des augmentations significatives depuis le 1er janvier 2016, souvent sans que rien au niveau international ou local n’ait changé. Les fonctionnaires, les ouvriers et les autres bourses moyennes vont connaitre des jours difficiles si aucune mesure n’est prise pour juguler cette tendance à la hausse des produits de large consommation.

Hadj Mansour

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