Accueil RÉGIONS Marché de l’emploi à Aïn Témouchent : l’ informel fausse la donne

Marché de l’emploi à Aïn Témouchent : l’ informel fausse la donne

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La formation professionnelle a ses statistiques et les réponses qu’elle a fournies dans ses bilans semblent contredire, dans une large mesure, les données fournies par d’autres sources d’information, dont l’AGEA.
Ce n’est pas uniquement au niveau local que ce décalage ait été constaté, mais le plus gros lot est à constater quand on fait un recoupement chiffré à l’échelle nationale. Pour ne pas tergiverser, il était utile et indispensable de faire des recherches du côté du secteur de la formation et l’enseignement professionnels pour en savoir plus. Les données fournies çà et là sont d’un écart avéré excessif. Le secteur de la formation avait évoqué la formation de plus de 5 500 petits métiers, principalement des maçons, sortis des ateliers des centres de formations professionnelles. Ce nombre pourrait être plus important si les mesures incitatrices étaient prises, au préalable, aussi bien dans la wilaya d’Aïn-Témouchent que dans d’autres régions du pays. Aussi, le contexte a fait apparaître des insuffisances dans le domaine des capacités de formation et les structures qu’il fallait aménagées. Ce déficit est notablement constaté dans la wilaya d’Aïn-Témouchent qui vient d’inscrire plusieurs structures à construire ou à aménager. Cela était évident car les sections détachées constituaient une opération-pilote qui n’a pas été poursuivie et renforcée par des moyens et des mesures incitatrices.
Dans des wilayas, il a été fait recours à d’anciens maçons pour encadrer les recrues. Cependant, les mêmes sources d’information situent le nombre des entreprises du BTPH en activité à hauteur de 2 250. Ces dernières ne cessaient de crier à la pénurie de main-d’œuvre. Ici, il est utile de décortiquer les données des uns et des autres, car, dans ce cadre précis, il est bon de rappeler que le secteur de la formation professionnelle ne reconnaît que les entreprises dans la situation fiscale et para-fiscale est en règle.
Et ce sont celles-là qui étaient invitées à participer aux rencontres de mise en relation avec les produits de la formation professionnelle. Sur ce plan-là, les remarques faites par l’AGEA au sujet de l’informel qui occupe un taux effrayant dans le BTPH appuient celle de la formation professionnelle. Donc, cela suppose que les entreprises qui travaillaient dans le noir et qui n’ont pas respecté la réglementation en vigueur ne sont pas prises en considération dans les calculs et statistiques du secteur de la formation professionnelle. Par ailleurs, un fait, non mis en relief par les uns et les autres, a aussi une part de responsabilité, non des moindres, dans la prolifération de l’informel. Il s’agit des contrats cédés en sous-traitance et établis en cachette et à l’insu du Fisc et des ordonnateurs des projets.
Les opérateurs font appel à des artisans locaux avec lesquels ils traitent des lots de travaux sans contrat au préalable. Le Code des marchés publics en vigueur est transgressé. Il y a aussi ceux qui utilisent de la main-d’œuvre marocaine à bon marché et non déclarée.
Dans ce cadre précis, on parle des métiers nobles de corps secondaires et d’embellissement. Quelle stratégie à mettre en place pour pallier au phénomène de la pénurie de main-d’œuvre ?.
Boualem Belhadri

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