Alors que le ministère de l’Éducation nationale avait décidé de ne pas organiser de concours de recrutement externe pour cette année, le recours aux services des enseignants contractuels et aux diplômés des ENS semble être l’alternative sur laquelle repose le MEN afin de pallier au manque flagrant d’encadreurs qui devra se poser sérieusement lors de la prochaine rentrée scolaire.
Dans le cadre des préparatifs de la prochaine rentrée 2021/2022, des directions de l’Éducation ont commencé l’opération de convocation des enseignants contractuels afin d’occuper les nombreux postes vacants dans les trois paliers éducatifs, alors que d’autres académies ont parachevé la régularisation de la situation des diplômés des Écoles nationales supérieures (ENS). Certains de ces diplômés seront recrutés pour enseigner leur matière de formation, ou temporairement dans des spécialités ou paliers, autres que celles de leur formation. S’agissant des contractuels, il est à noter que la priorité sera donnée aux enseignants ayant exercés au cours de l’année scolaire 2020/2021, avec des contrats temporaires, et ce afin d’atténuer les répercussions de la décision du Men de ne pas organiser de concours de recrutement externe pour cette année en raison de la situation sanitaire compliquée que traverse le pays. La convocation du restant des contractuels se fera en fonction de la disponibilité de postes budgétaires et l’allocation d’une enveloppe financière permettant de les rémunérer. Il est à souligner, toutefois, que certaines directions de l’éducation refusent de recourir aux services des enseignants contractuels, et préfèrent recourir aux heures supplémentaires (10h par semaine pour chaque enseignant) afin de couvrir le problème de vacance pédagogique qui se pose. Une décision que des chefs d’établissement n’acceptent pas d’appliquer, en raison du volume horaire déjà très important auquel devront se soumettre les enseignants, à savoir 30 heures par semaine. D’autres problèmes se sont également posés, concernant le recrutement des sortants des ENS, où beaucoup refusent d’enseigner autres matières dans d’autres paliers que celles de leur formation. En effet, des diplômés de ces Écoles pour l’enseignement dans le cycle secondaire ont, à titre d’exemple, refusé d’enseigner dans le cycle primaire avec le volume horaire fixé dans ce palier. Une situation qui doit pousser les responsables de directions à prendre des mesures nécessaires afin de couvrir la vacance des postes. Interpellé, à ce propos, le porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPEST), Messaoud Boudiba, estime que les directions de l’Éducation doivent en priorité finaliser l’opération de recrutement des sortants des ENS à travers toutes les wilayas du pays, ou à l’ouverture d’un concours externe de recrutement mais aussi à l’intégration des enseignants contractuels afin d’en finir définitivement avec « la crise de recrutement » dans le secteur de l’Éducation.
Ania Nait Chalal
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