Le mandat de l’Algérie en tant que membre non-permanent au Conseil de sécurité des Nations unies -CSNU- arrive à terme le 31 décembre prochain. Notre mission diplomatique dirigée par Amar Bendjama a plaidé la cause de deux priorités inscrites dans son agenda. Notamment, la Palestine et le Sahara occidental. Deux questions chevillées au corps de notre diplomatie et dont la quintessence fonde la politique étrangère algérienne. Le monde entier est témoin des plaidoiries magistrales portées par les diplomates algériens en faveur de ces deux causes justes. Pour faire triompher les peuples palestinien et sahraoui en lutte pour l’indépendance et l’autodétermination. Combien de fois l’Algérie a-t-elle bravé le véto américain dans sa quête d’un cessez-le-feu pour arrêter le génocide sioniste à Ghaza ? Combien de fois l’Algérie a-t-elle réussi à ramener les décideurs du monde sur le chemin de la légalité internationale pour rétablir les peuples opprimés dans leur droit à la liberté et à l’indépendance ? Combien de fois encore l’Algérie a porté l’estocade à deux puissances coloniales qui marchent sur les cadavres pour assouvir leurs désirs expansionnistes ? On sait dans quelles conditions- ô combien difficiles- l’Algérie a exercé son mandat au CSNU. N’empêche, elle a marqué de son empreinte des projets de résolution décisifs sur le Sahara occidental et la Palestine. L’Algérie a empêché un processus de liquidation des deux dossiers. La première (résolution 2797), adoptée fin octobre 2025, a permis, contre vent et marrées, de préserver les fondamentaux de la question sahraouie au sein de la communauté internationale. Autrement dit, le principe d’autodétermination demeure ainsi intact. La seconde (résolution 2803), adoptée ce mardi, devra permettre au peuple palestinien d’établir son État indépendant et souverain. Pourtant, certaines voix s’élèvent, depuis quelques jours, pour taper sur la position de l’Algérie parce qu’elle a approuvé le plan de paix à Ghaza ! Quelle mouche a bien pu piquer des partis pour se positionner à rebours de la politique étrangère du pays ? Pourtant, la responsabilité politique et morale leur impose de s’aligner sur les positions de l’Algérie à l’extérieur. Au-delà des interprétations, par ailleurs irrationnelles, des uns et des autres, dire que l’Algérie a remis en cause les principes directeurs de sa politique étrangère en votant, au nom du groupe arabe au CSNU, le projet de résolution sur la paix à Ghaza relève, au mieux, de l’opportunisme politique, et au pire, de l’irresponsabilité. Le texte adopté sur Ghaza n’est pas le meilleur au monde. Mais, comme l’a expliqué le chef de la diplomatie nationale Ahmed Attaf, ce mercredi à Alger, les impératifs de l’urgence imposent le vote de cette résolution pour, avant tout, consolider le cessez-le-feu, acheminer les aides humanitaires et protéger le peuple palestinien contre la folie meurtrière de l’entité sioniste.
Farid Guellil









































