Malgré les instructions fermes du ministre du Commerce, Kamel Rezig, à l’effet d’intervenir avec une extrême rigueur, de multiplier les opérations de contrôle et de faire face aux spéculateurs, qui créent la pénurie et augmentent les prix des produits nécessaires, ces derniers continuent à imposer leur loi dans le marché et sur le simple citoyen.
En effet, rien ne peut arrêter la mafia de l’informel et les commerçants fraudeurs qui ont le dernier mot sur le cours des prix notamment celui des aliments de large consommation, à l’instar des fruits et légumes ainsi que les viandes rouge et blanche et cela malgré les directives de Rezig premier responsable du secteur du Commerce et les assurances du ministre de l’Agriculture, Hamdani, à ce propos. D’ailleurs les spéculateurs continuent leur recours au stockage des marchandises pour créer la pénurie et augmenter les prix. Tel est le cas de l’huile de table, introuvable même en ces jours de Ramadhan dans les magasins et les surfaces. Face à cela, les solutions du Gouvernement afin de casser les prix et barrer la route contre ces pratiques en créant des points de vente spécial Ramadhan ou le plan de déstockage des produits agricoles n’ont été d’aucun secours, et le citoyen souffre toujours pour acheter un sachet de lait ou trouver une bouteille d’huile, et cela en absence de lutte effective et sans merci contre les spéculateurs et l’informel comme l’avait affirmé Rezig dans sa dernière réunion, où il a souligné «l’impérative coopération avec les différents services de sécurité, (Police et Gendarmerie) pour venir à bout de ces pratiques illégales et immorales, notamment durant le Ramadhan ». Cependant, et après presque deux semaines du début du mois sacré, les citoyens espèrent toujours que les prix baissent mais contrairement à cela ils ont doublé : la pomme de terre qui faisait 50da a grimpé à100 jusqu’à 120 da/kg et la tomate est arrivée à 180da, des produits nécessaires et de base qui restent hors de portée, ce qui a poussé le président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE) Mustapha Zebdi, à rassurer lors de son intervention sur les ondes de la radio régionale de Sétif, qu’une baisse des prix sera observée durant les jours à venir. En outre, le même responsable a précisé que les prix affichés vont sûrement connaître une dépréciation. Il a notamment ajouté que les mouvements de refus des consommateurs et leur boycott de ces produits chers vont énormément y contribuer. De manière à arrêter cette augmentation.
En plus de ces produits, les commerçants fraudeurs misent sur les prix des produits de gâteaux et de vêtements, semoule et farine comme chaque année et cela à l’approche de l’aïd el-Fitr, du coup sans une bonne stratégie de régulation du marché, et une application ferme de la loi sur les fraudeurs et contre l’informel, la hausse des prix ne peut être contrôlée, et le pouvoir d’achat du citoyen ne peut être protégé.
Sarah Oubraham