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Malades mentaux à Annaba : un phénomène qui fait peur

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Au moment où la wilaya d’Annaba célébrait la journée nationale des handicapés, coïncidant avec le 14 mars de chaque année, des personnes souffrant de divers handicaps, notamment mentaux se voient livrées à elles-mêmes, dans l’indifférence totale de leurs familles souvent contraintes, faute de moyens, à les livrer à la rue pour mieux  »respirer ». La veille de la célébration de cet journée, un aliéné mental, connu sous le sobriquet  »El Hamra », connu des annabis a été percuté de plein fouet par un poids lourd, le laissant gisant dans une mare de sang. Il était dans un tel état que les services de la protection civile dépêchés sur les lieux n’avaient rien pu faire pour lui. Il succomba d’ailleurs à ses blessures sur place, selon des témoins oculaires, le malheureux,  »la tête ailleurs », n’avait pas vu arriver le drame …Les élèves qui sortaient des écoles, le connaissant depuis quelques années, s’étaient regroupés autour du corps sans vie de celui qu’ils appelaient  »El Hamra », le rouget qui habituellement attendait ses  »petits » amis pour lui offrir de quoi manger. Il puait tellement que seuls  »ses » gosses pouvaient accepter de s’approcher de lui pour lui apporter un peu de compassion, nous ont-ils confié en saisissant cette occasion pour tirer l’alarme sur la prolifération de ces malades dans les rues, sans que cela ne semble déranger … Ces aliénés mentaux, venus, parait-il, de divers horizons, ont envahi la ville de Annaba qui semble  »coincée » par une multitude de phénomènes nuisant à son image de marque. Au commerce informel qui a porté un sérieux préjudice à celle qu’on appelait jadis la coquette et la prolifération de mendiants, accent, âge et sexe confondus, la ville vient d’être davantage enlaidie par ces malades mentaux qui déambulent à longueur de journées dans les rues et artères de cette ville, semant, par moment, la peur des uns mais le plus souvent l’inquiétude de l’ensemble des citoyens ahuris par autant de mutations touchant une région bien  »défigurée » par l’insalubrité et autres aspects négatifs. Tous ces problèmes ne font, d’ailleurs, que compliquer une situation déjà bien difficile. Ils provoquent chez certains citoyens peur et panique. Ces fous parfois violents, s’attaquent aux passants particulièrement la gente féminine qui s’en plaint souvent. Les étudiantes et les élèves des lycées et collèges ne sont pas épargnés ; les filles s’enfuient dès qu’elles aperçoivent l’un de ces fous et se réfugient dans les magasins. Parfois c’est une véritable course poursuite qui est engagée et si ce n’est l’intervention des passants, ces pauvres filles auraient été agressées. En dépit des efforts déployés dans le cadre de la prise en charge de cette catégorie de malades qui sont recueillis et orientés vers l’établissement hospitalier «Errazi» pour des séjours et soins, leur nombre semble chaque jour un peu plus important, tout particulièrement durant la période des grosses chaleurs. Les citoyens sont unanimes à souligner que la responsabilité incombe en premier lieu aux parents des malades, dont plusieurs d’entre eux ne se gênent nullement pour se débarrasser de cette charge indésirable. Ils les mettent dans le premier train à destination de cette ville où ils y atterrissent le regard et la raison perdus, ne sachant quoi faire dans une ville aux repères méconnus pour une grande partie d’entre eux. Déambuler dans les rues en agressant par moment les passants, devient alors leur  »passe-temps » obligé… La sécurité des lieux publics est quasiment impossible vu leur nombre et le manque de moyens mis à la disposition des services de sécurité… La mort par accident de la circulation que d’aucun ne peut prévoir ni arrêter d’une façon générale mais beaucoup plus lorsqu’il s’agit d’aliénés mentaux qui ont leur monde propre à eux et ne voient pas le reste de l’univers, interpelle chacun de nous, particulièrement en cette célébration de leur journée nationale, quant à une prise en charge plus radicale de ces personnes que l’environnement ne peut oublier ni négliger car il y va de notre humanité vis à vis de ceux qui sont dans le besoin. Alors lorsqu’il s’agit de personnes déficientes (mentalement ou autres), la prise en charge devient urgente et plus qu’importante tant pour la société que pour la consécration de ces valeurs humaines qui ont tendance, aujourd’hui, à être reléguées au second plan, pour diverses raisons. Ce phénomène qui ne fait qu’empirer jour après jour, à la grande déception et désarroi de nombreux habitants de cette ville, mérite un peu plus d’attention et de sérieux, ont confié de nombreux citoyens…

Khdadidja B.

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