La maison des diabétiques de Boudouaou (nord de Boumerdès), dont l’entrée en service remonte à 1999, assure la prise en charge de pas moins de 6 000 malades atteints du diabète/an, a-t-on appris, jeudi, auprès du gérant de cet établissement médical.
La structure accomplit un «travail colossal» (au double plan thérapeutique et d’orientation) au profit des malades, en dépit de la «modestie de ses moyens», a indiqué à l’APS, Dr Abdi Rachid, médecin généraliste, en marge d’une rencontre de sensibilisation sur le «diabète et les méthodes de prévention de la maladie», organisée à l’occasion de la Journée mondiale du diabète. «En effet, ce foyer dont l’encadrement est assuré par un médecin généraliste, assisté par des agents paramédicaux, assure un suivi régulier de plus de 6.000 malades diabétiques/an», a t-il assuré. Il a souligné les efforts consentis par les responsables de cet espace médical, pour assurer la «meilleure couverture possible de la totalité des besoins exprimés par les malades atteints du diabète y affluant, quotidiennement, en dépit de leur grand nombre». Sur un autre plan, de nombreux malades et diabétologues ayant pris part à cette journée, ouverte mercredi passé, à l’initiative de l’association des malades du diabète de la wilaya, ont appelé à l’impératif de la «réhabilitation et modernisation» de cette maison du diabète, accusant, selon eux, de nombreuses insuffisances. Aussi, ont-ils réclamé l’impératif d’ «accorder davantage d’intérêt à cette structure médicale vitale, notamment par la réouverture d’un nombre de services médicaux en son sein, dont un laboratoire d’analyses médicales, fermé depuis un certain temps, pour divers motifs», outre la prise en charge des examens médicaux, le suivi et les analyses en laboratoires des malades diabétiques, tout en leur assurant une éducation sanitaire, au niveau d’un atelier médical créé, à cet effet. Selon de nombreux malades du diabète, la décision de changement de vocation d’une partie de la maison des diabétiques de Boudouaou, dont l’étage inférieur a été destiné à des spécialités médicales autres que le diabète, «a lésé, ces derniers», est-il déploré. Et pour cause, les «malades diabétiques ont été confinés dans deux bureaux de l’étage supérieur, totalement inadaptés au grand nombre de malades fréquentant quotidiennement ce foyer», ont-ils assuré.
Des revendications pour améliorer la prise en charge médicale des diabétiques de la wilaya
Dans un point de presse animé en marge de cette rencontre, le président de l’association des malades diabétiques de Boumerdès, Mohamed Mokri, a plaidé pour l’impératif de l’amélioration des conditions de prise en charge des personnes atteintes de cette maladie chronique, au niveau des hôpitaux et autres infrastructures de santé de la wilaya. «Les diabétiques font face à de nombreuses difficultés notamment concernant le manque ou l’indisponibilité de médecins spécialistes, au niveau des hôpitaux, outre le manque d’équipements médicaux et moyens adaptés (pour leur prise en charge) au niveau des établissements de santé de la wilaya», a-t-il souligné, à ce propos, Il a évoqué notamment un «manque en équipements de radiologie, et l’absence des sanitaires dans les lieux et établissements publics», outre le problème de «manque de certains médicaments et autres appareils destinés à la mesure et au contrôle du taux de sucre», selon le responsable de cette association créée depuis 1998, et comptant actuellement plus de 7000 adhérents. M.Mokri a également, lancé un appel aux autorités publiques en vue de la «révision du taux de remboursement des médicaments des diabétiques, resté inchangé depuis 1987», a-t-il déploré, dont particulièrement ceux relatifs aux examens médicaux, les radios, et les analyses en laboratoires, a-t-il précisé, outre la «prise en charge des enfants diabétiques, dont les parents ne sont pas affiliés à la Caisse nationale des assurances sociales(Cnas), pour des problèmes d’endettements auprès des services des impôts, entre autres». A leur tour, des malades présents à cette journée, ont appelé, dans une déclaration à l’APS, à «la réactivation du rôle de la pharmacie de la Cnas du chef-lieu de wilaya, outre la réactivation du rôle du Conseil scientifique des malades diabétiques, chargé de l’amélioration des conditions de prise en charge de cette catégorie sociale, à travers un plan d’action programmé à la mise en œuvre tout au long de l’année».
