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Lutte contre le terrorisme et la radicalisation : l’expérience algérienne intéresse la France

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Les attentats terroristes commis contre l’hebdomadaire satirique «Charlie Hebdo» en janvier 2015 et contre les terrasses de cafés parisiennes et la salle de spectacle «Le Bataclan» en novembre de la même année, faisant plus d’une centaine de morts et des dizaines de blessés, ont fait de l’Algérie un partenaire privilégié pour la France en matière de lutte contre le terrorisme.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a exprimé l’intérêt que porte son pays pour l’expérience algérienne en matière de lutte contre la radicalisation. Lors d’une conférence de presse qu’elle a animée lundi à Alger au terme de sa visite de deux jours, Anne Hidalgo porte un intérêt particulier à l’expérience algérienne pour la prévention de la radicalisation. La maire de Paris a même salué la détermination et le courage de l’Algérie pour surmonter la décennie noire du terrorisme «Il y a un point sur lequel l’expérience d’Alger nous intéresse beaucoup c’est la façon dont Alger et l’Algérie ont surmonté la décennie noire du terrorisme, avec beaucoup de courage et de détermination, a-t-elle affirmé. Elle a ajouté que l’Algérie avait eu une résistance «très forte» face au terrorisme, organisée à partir d’ailleurs de l’école, des lieux d’éducation et de culture, ajoutant que «nous sommes, nous mêmes, confrontés au terrorisme, à cette menace réelle». «L’expérience d’Alger, notamment, pour la prévention de la radicalisation et la déradicalisation est une chose qui nous importe beaucoup. Nous voulons prendre appui sur l’expérience d’Alger, qui est une politique de long terme», a-t-elle soutenu. Évoquant les relations algéro-françaises, elle a affirmé qu’elles étaient empreintes d’amitié et de confiance, nouées par les plus hautes autorités.
«La nature des relations de confiance très fortes qu’il y a d’abord entre nos gouvernements, nos présidents et entre nos villes, est quelque chose aussi qui se fonde sur une population franco-algérienne, très présente à Paris et très impliquée dans tous les aspects de la vie parisienne», a-t-elle expliqué. L’hôte de l’Algérie a indiqué, par ailleurs, que le but de son voyage était de pouvoir relancer la coopération qui existe avec Alger, avec un accord signé en 2003, mais, a-t-elle ajouté il s’agit «pour nous d’aller plus loin et d’envisager un certain nombre de thèmes de coopération qui soient en correspondance entre les besoins d’Alger et ceux de Paris».
«Les pistes de coopération que nous avons évoquées, qui vont donner lieu à une concrétisation dans un accord que nous signerons et qui nous permettra de réaliser un certain nombre de projets partent d’abord d’une considération à la jeunesse de nos deux villes, pour laquelle nous travaillons et nous nous engageons», a-t-elle dit, évoquant notamment des aspects de coopération culturelle (cinéma, musique). Elle a indiqué qu’Alger et Paris envisageaient de travailler autour d’une semaine culturelle croisée, avec l’organisation à Paris, par exemple, de la scène musicale algéroise. Concernant les travaux de rénovation de la ville d’Alger, le maire de Paris a indiqué que c’était un choix «stratégique» pour le bien des familles en vue de leur offrir un espace «apaisant». Dans le même sillage, elle a relevé avoir décidé avec le wali d’Alger de travailler et de conforter les relations sur toutes les transformations urbaines, en prenant comme point d’appui, l’école des ingénieurs de la ville de Paris, dont les diplômés travaillent notamment sur les aspects urbains, de transport, d’urbanisme et de traitement de déchets. Elle a ajouté que les deux capitales travaillaient en flux continue, annonçant la première visite, vendredi prochain, d’une délégation algérienne du ministère de l’Intérieur, accueillie par la ville de Paris, à l’école des ingénieurs de la ville de Paris.
Hacène Nait Amara

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