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Lutte contre le tabagisme : l’urgence de l’heure

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Eliminer le commerce illicite des produits du tabac et sensibiliser les jeunes sur les méfaits du tabagisme, sont les principaux objectifs de la célébration de la Journée mondiale sans tabac. Le tabac est la deuxième cause de mortalité dans le monde et est responsable de la mort d’un adulte sur 10. Combattre le tabagisme est une priorité de santé publique mondiale. Il n’existe pas de seuil au-dessous duquel fumer ne représente pas de risque. En effet, le risque d’être victime d’un cancer du poumon dépend du nombre de cigarettes que l’on fume chaque jour, ainsi que de l’ancienneté de son tabagisme. La seule solution pour diminuer ce risque est l’arrêt définitif du tabac. À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac,l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre les effets néfastes du tabagisme qui ne font que s’accentuer dans le monde. Selon l'(OMS) le tabac est l’un des plus grands dangers pour la santé publique. Effectivement, plus de 6 millions de personnes décèdent d’une maladie liée au tabagisme chaque année. Ce chiffre devrait franchir les 8 millions par an d’ici 2030. Plus de 80% de ces décès sont enregistrés dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, Bah Keita, a invité, dans son intervention sur le commerce illégal du tabac dans le monde, les familles, les différentes organisations et la société civile à participer à la campagne de sensibilisation de la Journée mondiale sans tabac, et cela, via les réseaux sociaux. Il a également convié les États membres de l'(OMS) à ratifier un protocole de lutte contre le commerce illicite des produits du tabac et à mettre les voies et moyens pour appliquer ces mesures. Évoquant l’arsenal juridique mis en œuvre par l’Algérie en matière de lutte contre le tabagisme, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Abdelmalek Boudiaf, lors de sa visite à l’établissement hospitalo-universitaire (EHU) d’Oran ce dimanche 31 mai 2015 a déclaré que « l’année 2015 a vu une augmentation de 10 % de la taxe sur les produits tabagiques et que l’avant-projet de loi sanitaire a introduit, pour la première fois dans notre arsenal juridique, les sanctions pécuniaires ». En effet le ministère de la Santé a introduit un article dans une nouvelle loi sur la santé (article 58) infligeant aux fumeurs dans les places publiques une amende pouvant aller de 2 000 à 5 000 DA. Tout en précisant que l’amende sera doublée en cas de récidive. Cette nouvelle loi prévoit également deux autres articles relatifs à la promotion, au parrainage et à la publicité sur le tabac et les boissons alcoolisées, les promoteurs de ces produits encourant une amende allant
de 500 000 à 1 000 000 de DA. Lors de sa visite Abdelmalek Boudiaf a souligné que « 53 consultations réparties à travers l’ensemble du pays vont être mises en place avant fin 2015 et dotées de tous les moyens nécessaires acquis sur le fonds d’urgences alimenté par la taxe sur le tabac ». Toutefois, Boudiaf a tenu à préciser que la création de ces services d’assistance médicale rentre dans le cadre du plan national de lutte antitabac, qui repose sur la contribution de tous les secteurs (la société civile et les médias), il a rajouté aussi que le tabagisme a de tout temps constitué une réelle menace pour la santé publique et une base essentielle de la stratégie nationale de lutte contre les causes des maladies transmissibles. Dans le même ordre d’idée, cette visite a été marquée par la signature de la charte « hôpital sans tabac », qui cible l’établissement hospitalier universitaire 1er-Novembre 1954, l’établissement spécialisé en pédiatrie de Canastel et les établissements hospitaliers Mohamed Seghir Nekkache d’El Mohgoun, Tami Medjeber et Colonel Othmane d’Aïn Turck et qui a pour objectif de permettre à des structures sanitaires de mener des actions d’information de communication et de sensibilisation, auprès du personnel de la santé, des patients et des visiteurs. Ce projet touchera tous les établissements hospitaliers du pays, selon M.Boudiaf. Dans le même sens, il a mis en avant le rôle majeur que joue le secteur de la santé par rapport au respect des dispositions règlementaires de lutte contre le tabagisme.

Mancer Mourad

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