Les Algériens vivent au rythme des affaires de corruption. En effet, depuis quelques jours, les informations, quant aux arrestations de hauts cadres de l’État, ainsi que de riches hommes d’affaires, se multiplient. Bien que la Justice ne dévoile pas les détails de ces affaires, laissant ainsi régner la confusion, il n’en demeure pas moins que de nombreux responsables ont été appelés à rendre des comptes. Bien que ces informations sont souvent démenties par les concernés, faisant croire que c’est une tempête dans un verre d’eau, mais il n’y pas de fumée sans feu. D’ailleurs, voulant tirer leur épingle du jeu, ces derniers sont, tôt ou tard, rattrapés par la justice. C’est le cas de l’ancien DGSN, Abdelghani Hamel et un de ses fils qui avaient démentis, il y a quelques jours avoir reçu une convocation de la Justice militaire. Finalement, c’est le tribunal de Tipasa qui a convoqué l’ancien Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel et un de ses fils dans le cadre d’une instruction judiciaire ouverte concernant des affaires de corruption, a affirmé l’agence de presse nationale citant des sources judiciaires. L’ancien DGSN, Abdelghani Hamel comparaîtra, en compagnie d’un de ses fils, lundi, devant le juge d’instruction près le tribunal de Tipasa pour être entendus dans le cadre d’une instruction judiciaire ouverte concernant des affaires de corruption, a indiqué la même source. L’autre affaire, relayée hier par la presse nationale, concerne la famille Benhamadi qui détient le groupe Condor. En effet, alors que des informations ont circulé, hier, annonçant que la famille Benhamadi aurait tenté de quitter le pays, avant d’être refoulée à l’aéroport d’Alger, celle-ci a tenu à démentir l’information. La famille Benhamadi, propriétaire de ce groupe, a affirmé que cette information est sans fondement. À noter que le président du groupe Condor, Abdelmalek Benhamadi fait l’objet, depuis quelques jours, d’une mesure d’interdiction de sortie du territoire national. Le groupe Condor est l’objet d’une enquête des services de sécurité sur les marchés conclus avec les entreprises et les institutions étatiques. La famille Ouyahia était, elle aussi, au centre d’intérêts. En effet, à en croire certains organes de presse, la famille de l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia a quitté le pays en direction de l’Espagne. Cependant, celuici devrait comparaître demain devant la Cour suprême. Également, dans le cadre des enquêtes effectuées contre la corruption, certains cadres de la Banque d’Algérie seraient également interdits de quitter le territoire national. Selon, les informations rapportées par le journal « EL Bilad», les personnes concernées peuvent être interrogées par la justice au sujet des transferts de devise, ou bien, sur l’opération d’activation de la planche à billets qui a été récemment critiqué par les cadres de la Banque centrale. Ces affaires ou ces informations, qu’elles soient fiables ou de simples rumeurs, interviennent dans un climat d’incertitude qui plane sur le pays. Ceci dit, au moment où les détails de la longue liste, comprenant des responsables et autres hommes d’affaires, frappés d’une décision d’interdiction de sortie du territoire national (ISTN) ne sont toujours pas dévoilés par la Justice, créant ainsi la cacophonie.
Lamia Boufassa