L’Atelier international d’Alger, organisé mercredi et jeudi derniers, au-delà de ce que recèle la problématique ayant été posée en termes du rôle de la démocratie dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, a été marqué par le rapprochement coopératif entre Alger et Washington, sur le dossier antiterrorisme.
En effet, lors de cette rencontre qui a regroupé de hauts cadres et experts, délégués des organismes en charge de lutte contre le terrorisme, représentants de l’ONU, membres permanents du Conseil de sécurité, ceux de l’UA, des pays du Sahel, ainsi que des représentants diplomatiques, il a été question à son issue de dégager le «maximum de meilleurs pratiques», visant de combattre le terrorisme. En plus d’avoir exposé la stratégie suivie par l’Algérie, en tant qu’acteur reconnu de par le monde entier dans le domaine antiterroriste, comme l’ont fait exprimer nombre de participants, la coopération algéro-américaine en la matière a été réaffirmée, dans la mesure où le représentant US a rencontré nombre de responsables algériens. C’est le cas de le dire, puisque le secrétaire d’État adjoint américain pour la démocratie, les droits de l’Homme et le travail, Tom Malinowski, en plus d’avoir intervenu lors de cette conférence, où il a eu à parler de la vision de son pays sur le phénomène, tout en reconnaissant les efforts de l’Algérie, dont il «attend beaucoup de son expérience», s’est entretenu avec Tayeb Louh, ministre de la Justice, garde des Sceaux. Il en est ressorti de cette rencontre, exclusivement bilatérale, qu’il est capital de mettre l’accent sur deux volets notamment, pour plus d’efficacité dans la lutte contre le terrorisme et ses confluences avec l’extrémisme violent. Il s’agit de la paire «démocratie-droits de l’Homme» qu’il faudra consacrer simultanément, ont convenu les deux responsables lors d’une rencontre, tenue jeudi dernier, soit à l’issue des travaux de l’Atelier international consacré au thème «Le Rôle de la démocratie dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme». Si l’Algérie et les États-Unis «partagent un nombre de visions sur les questions liées à la lutte contre le terrorisme», comme l’a fait remarquer le représentant algérien, il n’en demeure pas moins que la consolidation des principes inhérents à la démocratie, en termes de la mise en place de l’État de Droit et la consécration des droits de l’Homme, sont à parachever. Toujours du côté algérien, Louh a rappelé, au représentant de l’administration américaine, les réformes politiques initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, visant notamment le renforcement de l’État de droit. Avant lui, il convient de souligner qu’à l’ouverture des travaux de la Conférence antiterroriste, Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, a abondé dans le même sens, pour faire part de la stratégie adoptée par l’Algérie, tout au long du processus de paix enclenché au lendemain de la Décennie noire. Pour sa part, Malinowski, qui considère la coopération entre Alger et Washington dans ce domaine d’«importante», a parlé des défis auxquels font face les deux pays. Ainsi, l’échange de points de vue et des expériences des deux parties autour de la lutte antiterroriste, la promotion des valeurs de la démocratie et des droits de l’Homme, ont été abordés entre les deux responsables.
Farid Guellil