La récupération des fonds détournés à l’étranger ainsi que les biens illégalement acquis est le 5ème objectif de la Stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, a fait savoir, la présidente de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Salima Masrati.
Cet objectif, explique l’intervenante, consiste en la conjugaison des efforts sur le double plan national et international pour pouvoir récupérer cet argent détourné. À l’intérieur, il s’agit de coordonner les efforts avec le ministère de la justice en charge de toutes les procédures juridiques et les mécanismes pouvant permettre le recouvrement de l’argent et les biens mal-acquis et placés à l’étranger. Au niveau international, il est question de consolider les efforts avec les pays étrangers ou cet argent est supposé placé, a-t-elle expliqué. Selon la présidente de la Haute Autorité, cette stratégie élaborée après consultations avec toutes les parties concernées par la lutte contre la corruption notamment les cadres du département de la justice a consacré l’objectif d’opérer pour la récupération des fonds volés et placés à l’étranger à travers une stratégie nationale en cours d’élaboration par le ministère de la justice en collaboration de l’instance qu’elle dirige. Le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane a évoqué la question des fonds détournés lors du forum dédié à la lutte contre la corruption qui s’est tenu avant-hier à Alger. À l’occasion, le Premier ministre a lancé un appel solennel aux pays étrangers et aux instances internationales à aider l’Algérie à récupérer ses fonds détournés à l’étranger. «L’Algérie a fait des efforts extraordinaires pour collaborer avec les instances internationales spécialisées dans la lutte contre la corruption. Nous demandons à ces instances et à ces pays d’aider l’Algérie à récupérer ses fonds détournés à l’étranger. On ne peut pas appeler les pays à respecter les conventions et les accords relatifs à la lutte contre la corruption sans que cela ne soit suivi d’une coordination concrète des instances internationales et des pays concernés afin de récupérer l’argent en question», a-t-il dit à ce sujet. La stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption a été officiellement lancée à l’occasion de ce forum organisé par la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à l’occasion de la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption (11 juillet), et du 1er anniversaire de son installation. Cette stratégie est un document contraignant ou le gouvernement veillera lui-même à sa mise en œuvre à travers des mécanismes, et des indicateurs de mesure objectifs pour le suivi et d’évaluation accompagnant cette stratégie afin qu’elle soit effective. Elle sera dirigée par une institution nationale formée par différents acteurs officiels et autres partenaires sociaux et conduite par la présidente de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption.
Brahim O.