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LOTH BOUNATIRO AU «COURRIER D’ALGÉRIE» À PROPOS DE LA GESTION ET DE LA RÉDUCTION DES CATASTROPHES : «Le satellite orbital est mal exploité»

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«Que faire avant, durant et après une catastrophe naturelle ?». Cette question nous a été posée dans un cadre exemplaire par le Dr d’État en astronomie, technologies spatiales et spécialiste des catastrophes naturelles Loth Bounatiro. L’interpellation de cet expert en la matière, n’a pas pour but de donner des leçons sur le module pouvant décrire et identifier les différentes catastrophes naturelles. Elle vise, selon Bounatiro, à rechercher un mode d’action devant être pris aux sérieux par les autorités concernées.
Plus explicite, il indique que «la solution technologique spéciale, dont les satellites arrivent en tête, représente la première solution qui doit être déclenchée !».
En effet, c’est par ces mots que Bounatiro s’est désolé du fait, que «l’Algérie dispose de moyens très sophistiqués qui, non seulement, peuvent mieux protéger les populations des plus vulnérables d’entre nous, en passant par l’élaboration d’une réelle politique de gestion de prévention des risques (à l’exemple des construction para-catastrophes naturelles), mais aussi, peuvent au minimum donner plus de temps aux citoyens pour se préparer à affronter les aléas climatiques. «Néanmoins, notre potentiel reste mal exploité», continue -t-il, avant de se demander de l’utilité de l’acquisition «d’un satellite orbital dédié à cet effet (la télédétection et le suivi des catastrophes naturelles), qui à coûté à l’État pas moins de 1 milliard de dollars et qui reste mal exploité?».
Donc par cela, il lance un appel à l’Agence spatiale algérienne, pour «déclencher et optimiser l’exploitation de cet outil à vaste potentiel, pour l’obtention d’informations actualisées sur «les zones à risques», à l’effet d’élaborer une réelle cartographie définissant les risques naturels, évènements géophysiques ou climatiques extrêmes, notamment les séismes, les éruptions volcaniques, les glissements de terrain, la sécheresse, les inondations, les cyclones et les incendies».
Enfin, il résume et précise que «l’Algérie doit pouvoir s’enrichir de cette expérience aussi parlante, (la télédétection appliquée via les satellites), qui peut contribuer à l’amélioration de la gestion des catastrophes naturelles, tel est le cas dans les pays développés, qui ont réussi à aller de l’avant dans le vaste domaine de la gestion des risques, la réduction de l’impact que peuvent causer les catastrophes naturelles».
Mohamed Amrouni

LE BÂTI ADÉQUAT
EN TANT QUE MOYEN DE PRÉVENTION
«Développer l’acte de construction pour réduire les dégâts»
Notre invité du forum, Loth Bounatiro, docteur en astronomie et inventeur algérien, est revenu sur la problématique de la construction des bâtis en Algérie et la nécessité de développer l’acte de construction pour réduire les dégâts dus aux catastrophes naturelles, notamment les séismes en Algérie, qui est considérée comme étant un pays de sismicité active, et cela a été clairement observé à travers l’histoire des séismes qui ont frappé le pays. Bounatiro a précisé, à ce sujet, qu’ «actuellement on assiste à une accalmie mondiale de l’activité séismique», ajoutant que «l’Algérie connait une activité sismique normale qui ne dépasse pas les 5 degrés de magnitude».
Bounatiro, a insisté sur le fait de développer la méthode de construction des bâtis, notamment les grandes constructions et les logements , pour faire face à des catastrophes naturelles qui menacent le pays et particulièrement les séismes, et éviter d’être à la merci de ces événements naturels, selon lui, «pour arriver à cela il faut respecter les trois axes de construction : choisir correctement le lieu ou on construit, la bonne forme et enfin choisir les bons matériaux et techniques de construction »,a-t-il dit. Dans le même contexte, le spécialiste a parlé de la construction para-catastrophes naturelles comme étant une forme de construction de prévention de premier choix contre toute catastrophe naturelle.
Zahia Guerni

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