Supervisant, hier, l’ouverture de la 12e conférence de l’Organisation de l’unité syndicale africaine (OUSA), au niveau du Centre international des conférences (CIC) Abdellatif Rahal, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a relevé « l’importance d’assurer la durabilité du système de sécurité sociale, d’élargir la protection sociale et de garantir les droits fondamentaux de tous les groupes vulnérables ».
Dans son allocution d’ouverture des travaux de ce congrès africain, le ministre a indiqué que ces mesures se traduisent par l’attribution de plus de 27% du budget de l’État pour l’année 2024, aux transferts sociaux, dont une aide aux matériaux de base, pour la consommation et le raccordement à l’electricité, au gaz et à l’eau, sans oublier l’aide au logement.
Bentaleb a en outre expliqué que « réaliser une transition juste à la lumière des objectifs de développement durable d’ici 2030, nécessite des trois parties productrices, à savoir le Gouvernement, les travailleurs et les employeurs, d’adopter des approches intégrées et pour faire face aux impacts et défis actuels et futurs, associés aux changements environnementaux et climatiques dominants, sur le continent africain ».
Et de préciser que « le nombre d’usagers autorisés de la sécurité sociale a atteint 409 017 à fin septembre 2023, contre 393 367 à fin septembre 2022, tandis que « le nombre de bénéficiaires de la couverture sociale pour les salariés et non-salariés, a atteint plus de 29 millions de citoyens ».
L’Afrique, véritable pôle mondial de croissance
Parmi les participants à cette conférence, qui se poursuivra jusqu’à aujourd’hui, sous le slogan « le rôle de la femme et de la jeunesse dans la concrétisation d’une transition juste et inclusive vers des économies et des sociétés durables », des personnalités syndicales nationales, africaines et internationales, en plus de plus de 100 délégués de diverses organisations syndicales africaines représentant plus de 45 syndicats de pays africains. L’occasion pour la partie algérienne de mettre en avant le rôle central que joue l’Algérie au niveau africain. L’opportunité également d’échanger les points de vue entre les congressistes autour des meilleures approches pour promouvoir l’action syndicale, compte tenu des mutations profondes et les divers défis que connaît le monde du travail. Par ailleurs, il sied de noter que cette rencontre intervient dans un contexte régional et mondial très mouvementé, du fait des crises multiples affectant les économies et les sociétés. Parmi les problématiques abordées le chômage, la pauvreté, les inégalités, l’informel et le travail des enfants, qui continue de frapper de plein fouet bon nombre de pays du continent et d’accentuer la précarité du monde du travail en Afrique. Pour les présents, l’Afrique peut s’ériger en véritable pôle de croissance mondial.
Hamid Si Ahmed
