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LOI CRIMINALISANT LA SPÉCULATION : Le projet à l’examen du prochain Conseil des ministres

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On assiste, ces derniers mois, à une augmentation injustifiée des prix de produits alimentaires et essentiels soutenues par l’État. Ce phénomène, causé par la spéculation, a poussé le Gouvernement à criminaliser l’acte de spéculation pour protéger le pouvoir d’achat des Algériens.

En effet, outre les instruments fiscaux prévus dans le projet de loi de finances 2022, à savoir la baisse de l’IRG et la hausse du point indiciaire dans la Fonction publique, dont l’objectif est d’augmenter les salaires des travailleurs, le chef de l’État est bien décidé à expérimenter d’autres outils réglementaires pour lutter contre la hausse des prix, dont la criminalisation de la spéculation, ordonnant, lors de son dernier Conseil des ministres, au ministre de la Justice d’élaborer le projet de loi relatif à la lutte contre la spéculation.
Avant hier encore, et lors de sa rencontre avec les représentants des medias nationaux, Tebboune est revenu à ce sujet, affirmant que la criminalisation de l’acte de spéculation prévoit une peine « de pas moins de 30 ans de prison et pourrait aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale ». Il a indiqué que « l’acte de spéculation commis par des intrus sans scrupules exploités par des bandits aux fins de semer l’anarchie (des bandits animés par des motifs politiciens), sera criminalisé et ses auteurs encourront des peines de pas moins de 30 ans de prison, qui pourront aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale ». « Ma décision est prise et j’en ai informé le ministre de la Justice, Garde des sceaux: la prochaine réunion du Conseil des ministres verra la présentation d’une loi incriminant les spéculateurs qui encourront une peine de pas moins de 30 ans de prison, qui pourrait aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale », a-t-il soutenu. « Nous frapperons les spéculateurs d’une main de fer et traquerons les lobbies politiciens qui sont derrière cet acte, qui aurait pu mener à une explosion sociale notamment à la lumière de la propagation de la pandémie de Covid-19. Nous serons sans merci avec ceux qui tentent d’entamer la détermination de l’armée blanche (personnel soignant), et dont l’implication est établie. Ceux-là encourent la peine capitale ».

La hausse des prix est « injustifiée »
Dans ce même registre, le chef de l’Etat a souligné que la spéculation Était « l’ennemi juré » de l’économie nationale et du citoyen, qualifiant d’ « injustifiée » la hausse des prix de certains produits alimentaires. Le Président a indiqué que « cette hausse n’est pas innocente. Des intrus sans scrupules qui ne servent que leurs propres intérêts sont exploités par des bandits ». Il a cité, à titre d’exemple la hausse des prix des pâtes alimentaires, alors que les prix de la semoule qui en est la matière première n’ont pas bougé, précisant que « l’eau et l’électricité utilisés dans le processus de production sont toujours subventionnées ».
Par ailleurs le Président a indiqué que « la spéculation sur le marché local répond à des facteurs externes liés aux répercussions économiques de la pandémie de Covid-19, la majorité des pays ont connu des hausses des prix ». Également il a rappelé d’autres mesures prises par l’État à ce propos, indiquant« l’État tente d’amortir ce choc par le truchement du Trésor qui assume ces répercussions à la place du citoyen, sans oublier les mesures proactives appliquées depuis 2020, notamment l’augmentation du Salaire national minimum garanti et la suppression de l’Impôt sur le revenu global sur les salaires ne dépassant pas 30 000 DA, une mesure qui a coûté au Trésor plus de 100 milliards de DA » déclare Tebboune.
Sarah Oubraham

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