Après la libération de Falloujah et de Ramadi, les forces irakiennes ont défilé, jeudi, dans le centre de Bagdad, sous le regard des responsables du pays.
Les forces irakiennes ont défilé dans le centre de Bagdad, jeudi, pour célébrer les victoires contre le groupe État islamique (EI), dont la récente reconquête de Falloujah. Des convois de blindés et des troupes à pied, survolés par des avions de chasse et des hélicoptères, ont paradé sur la place Tahrir sous le regard des responsables du pays, dont le Premier ministre Haider al-Abadi.
Ce défilé a été organisé pour célébrer « la libération de Falloujah, de Ramadi et de l’ensemble des territoires » repris aux djihadistes de l’EI qui les avaient conquis en 2014, a expliqué le porte-parole du ministère de la Défense, le général Tahseen Ibrahim, à l’Agence France-Presse. Située à 50 kilomètres à l’ouest de Bagdad, Falloujah a été reprise fin juin par les forces irakiennes avec l’aide notamment de la coalition internationale anti-djihadistes. La ville de Ramadi, capitale de la province d’Al-Anbar, avait précédemment été reconquise en décembre.
Les habitants de Bagdad avaient été surpris, mardi, lorsque des blindés avaient circulé dans des rues fermées à la circulation pour une répétition du défilé qui n’avait pas été annoncée à la population. Sur les médias sociaux, certains internautes y ont vu un message de fermeté adressé avant une manifestation prévue vendredi dans le centre de Bagdad. Ce rassemblement de « protestation populaire » a été appelé par l’influent chef chiite irakien Moqtada Sadr pour exiger la mise en place de réformes et des mesures contre la corruption.
Ces derniers mois, les manifestants ont pénétré à deux reprises dans la zone verte ultra-sécurisée du centre de Bagdad, occupant le Parlement et le bureau du Premier ministre. Le 20 mai, des dizaines de personnes avaient été blessées lors d’affrontements entre les milices armées de Sadr et des factions rivales.