Les participants au 4e atelier régional de la Ligue des Imams et prêcheurs du Sahel africain ont estimé,hier, à Dakar, impératif d’unifier le discours religieux dans la région sahélo-saharienne afin de préserver la vie humaine et de fonder une société autour des valeurs de coexistence pacifique et de dialogue, soulignant l’efficacité de l’expérience algérienne en la matière.
«La langue des armes ne peut en aucune manière être celle de la science, du savoir ou de la pensée», a indiqué dans son intervention le représentant de l’Etat du Mali, Cheikh Alpha Daha Kounta, précisant qu’entre autres objectifs de la Charia islamique figure la préservation de la vie humaine à travers nombre de valeurs prônées par la religion dont la coexistence pacifique, le dialogue et l’acceptation de l’autre. L’imam et prédicateur malien a affirmé également que «la barbarie et l’extrémisme doivent impérativement cesser dans la région et nos peuples doivent désormais s’orienter vers une ouverture de l’esprit à travers les valeurs islamiques universelles que contient le texte coranique», insistant sur l’importance du dialogue dans le traitement des différences et dans la concrétisation de la paix sociale qui, elle, s’inspire des préceptes et valeurs du Coran». Il a appelé en outre, à mettre l’accent sur ces valeurs pour donner la véritable image de la religion musulmane. Il n’a pas manqué toutefois, de relever l’importance de cet atelier qui contribue, selon lui, à l’unification du discours religieux dans la région sahélo-saharienne pour mettre fin aux idées extrémistes étrangères aux peuples de la région, saluant les efforts de l’Algérie dans ce domaine.
L’efficacité de l’expérience algérienne dans la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme
Au deuxième jour de la rencontre régionale, l’expérience algérienne en matière de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme a été mise en avant. Ainsi, le représentant du Sénégal, Cheikh Ismail Dim, a mis en relief l’importance de cette expérience «notamment après la réussite des autorités algériennes et du peuple algérien à éliminer la fitna qu’avait connu le pays. Cela a fait de l’expérience algérienne, a-t-il dit, «un exemple à suivre dans la lutte de ce phénomène dans la région», saluant l’organisation de cet atelier régional au regard de son impact sur l’uniformisation des vues et visions liées à la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme à travers la diffusion des «valeurs de tolérance, de cœxistence pacifique et de dialogue». D’autre part, le représentant tchadien, Cheikh Ababakar Walar Moudou, a présenté l’expérience de son pays dans la réalisation de la coexistence pacifique entre les différentes composantes de la société et les mécanismes structurels à même de garantir les droits de tous les citoyens du pays, musulmans et autres. Il s’est attardé en outre, sur le legs religieux commun entre les pays de la région sahélo-saharienne qui «doit être transmis aux générations montantes d’imams et de prédicateurs ainsi que tous les citoyens des pays de la région», valorisant, à son tour, les efforts des organisateurs de la rencontre.