Vingt membres des forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA) libyen ont été tués et plus d’une centaine blessés vendredi dans des affrontements avec des combattants du groupe Etat islamique (EI) dans le bastion jihadiste de Syrte, ont annoncé ces forces.
Les combats ont éclaté après la progression de nos forces vers le centre de conférence Ouagadougou, QG des jihadistes à Syrte, ville côtière à 450 km à l’est de Tripoli, ont indiqué les forces du GNA dans un communiqué, faisant état d’affrontements aux portes du quartier général de l’EI. L’hôpital de campagne a annoncé avoir reçu 20 martyrs et admis 105 blessés des affrontements en cours ce jour, a ajouté le texte. Un premier bilan faisait état de sept morts et 49 blessés.
Dans un communiqué publié sur Twitter, l’organisation jihadiste indique pour sa part que deux de ses combattants, un Libyen et un Egyptien, ont perpétré deux attentats suicide à la voiture piégée dans le sud de Syrte, visant des forces gouvernementales. Les forces du GNA, soutenues par les Nations unies, ont lancé le 12 mai une offensive pour reprendre la ville de Syrte, contrôlée par l’EI depuis plus d’un an. Elles sont entrées le 9 juin dans la cité où elles assiègent depuis les jihadistes.
Les pro-GNA ont toutefois été ralentis par la forte résistance des jihadistes qui mènent des contre-attaques, notamment des attentats suicide à la voiture piégée. Depuis le début des opérations, environ 250 membres des forces gouvernementales ont été tués et plus de 1.400 blessés, selon des sources médicales à Misrata (200 km à l’est de Tripoli), siège du commandement de l’opération militaire.