Accueil ACTUALITÉ LIBERTÉ DE LA PRESSE EN ALGÉRIE : Vives condamnations des allégations européennes

LIBERTÉ DE LA PRESSE EN ALGÉRIE : Vives condamnations des allégations européennes

0

Traînant des casseroles, dont l’affaire des eurodéputés corrompus par le Maroc, n’est peut-être que l’arbre qui cache la forêt, le Parlement européen, qui a vu sa crédibilité d’institution « irréprochable », s’effondre et dans la honte, tel un château de sable, tente aujourd’hui de se refaire une virginité sur le dos des autres pays souverains et s’érige en donneur de leçon sur des questions qu’il ne développe que théoriquement. Sur le terrain ça a toujours laissé à désirer.

C’est ainsi qu’il a osé s’attaquer à l’Algérie sur des atteintes supposées à la liberté d’expression et de la presse. Poussant encore plus loin le bouchon, l’institution européenne réclame même de changer le « code pénal » du pays. Trouvent-elles preneurs, toutes ces allégations ? Difficile d’y croire, non seulement du seul fait que l’Algérie d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier ; car évoluant positivement, mais aussi du fait que l’UE n’est plus aussi celle d’hier car, évoluant à reculons depuis que les eurodéputés, soudoyés par le Makhzen pour faire passer ces complots dans la région, ont été dévoilés au grand jour. À vrai dire, le Parlement européen n’a jamais été ce qu’il a toujours essayé de miroiter ou d’être : le gendarme qui veille sur les questions des droits de l’homme et des libertés en général à travers le monde. Il a été juste rendu « célèbre » par le scandale dit « Marocgate » alors qu’en vérité ses pratiques à géométrie variable ne datent pas d’aujourd’hui, lui, qui n’a jamais soufflé mot sur les exactions israéliennes contre des Palestiniens innocents, sur les atteintes flagrantes aux droits de l’homme dont sont victimes les Sahraouis qui ne réclament pourtant que leur droit à l’autodétermination ou encore sur le diktat imposé aux Marocains eux-mêmes.

Le Parlement national à la riposte
Les eurodéputés semblent oublier que l’Algérie nouvelle a ses propres institutions fiables et crédibles pour remettre les pendules à l’heure et déconstruire toutes les allégations qui regorgent d’ailleurs d’arrières pensées à la solde de milieux bien connus à présent à savoir les lobbies israéliens et marocains pour ne citer que les plus avérés.
Réagissant à cette énième provocation du Parlement européen, l’Assemblée populaire nationale a condamné, le jour même, et dans les termes les plus forts, le contenu de cette résolution qualifié à la fois « d’infondé et erroné », et « loin de la vérité sur la situation en Algérie où la scène médiatique connait une dynamique, une ouverture et une liberté », affirmant qu’il s’agit « d’une immixtion éhontée dans les affaires internes du pays ». La Chambre basse du Parlement a rappelé, dans le même texte, que l’Algérie est souveraine dans ses décisions et ses positions, et « croit en le principe d’égal à égal dans ses relations avec les pays du monde, y compris l’Union européenne, et ne tolère d’aucune manière la politique des deux poids deux mesures qui sert des agendas connus de tous ».
Dans le communiqué, l’APN a exprimé « son extrême étonnement » de l’attitude du Parlement européen qui a « ignoré le canal direct de communication entre les deux instances, à savoir la Commission parlementaire mixte +Algérie-UE+ qui vient d’avoir un nouveau président, élu par la partie européenne suite à la démission de l’ancien pour son implication dans des affaires de corruption ».
L’Assemblée nationale a tenu à rappeler, dans le même texte, à l’institution parlementaire européenne « dont la crédibilité est entachée par les scandales de corruption et de pot-de-vin », sa politique de deux poids deux mesures qui « ferme les yeux sur les souffrances du peuple palestinien, meurtri, opprimé et agressé, et tourne le dos au peuple sahraoui occupé dont les richesses sont pillées simplement pour avoir revendiqué son droit à recouvrer ses territoires et sa liberté. », tout en regrettant les « pratiques persistantes et excessives du Parlement européen, contrôlé par des cercles connus qui tentent de couvrir et de déformer les faits ».
« L’Algérie, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est résolument engagée sur la voie du renforcement de l’état des institutions sur les fondements de la véritable démocratie et du respect de la souveraineté des peuples, loin des faux slogans. Elle demeure attachée à ses positions et principes qui ont été sa source d’inspiration dans sa lutte armée et sa quête pour réaliser la justice et assurer le droit des peuples à la prospérité, au développement et à la souveraineté », a conclu le communiqué.
Abondant dans le même sens, le Conseil de la nation a, de son coté, exprimé son indignation et son rejet catégorique de la résolution européenne tronquée, indique le texte, de « contre-  vérités s’appuyant soi-disant sur les principes de la légalité internationale et les règles d’éthique qui sont instrumentalisés pour servir de prétexte ». Cette énième grave déviation, ajoute le texte, « n’est autre qu’une ingérence qui fait partie d’une succession de dérives similaires, dans les affaires internes d’un État souverain et une escalade orchestrée par des parties qui ont malmené et instrumentalisé cette institution et continuent de le faire qui a perdu toute sa crédibilité aux yeux de la communauté internationale ». La chambre haute du Parlement qualifie et à juste titre d’ailleurs, dans le communiqué, le Parlement Européen d« institution égocentrique et hautaine », appelant au respect des droits de l’homme dans certains pays et œuvre à leur étouffement dans d’autres…luttant pour l’indépendance d’une  part et est complaisant avec la tyrannie, appelle au respect de la légalité alors qu’elle soutient l’exploitation…s’appuyant sur des contre-vérités juridique; politiques; diplomatiques et morales », lit-on encore dans le texte, rappelant le Parlement européen d’avoir tout le temps fermé les yeux sur ce que subissent les Palestiniens chaque jour que Dieu fait. Mais également son silence sur la question sahraouie. De ce fait, lit-on dans le texte, le Bureau du Conseil de la nation appelle le Parlement européen à se « départir de la politique du deux poids deux mesures et de ne pas faire preuve de haine et de rancune envers les pays qui ne se soumettent pas à ces politiques et l’invite à faire montre de plus de crédibilité et de plus d’engagement et d’enthousiasme à l’instar de ce qu’il a exprimé à l’endroit d’autres pays, pour dénoncer les exactions que subit le peuple palestinien et les dépassements que subissent ses lieux sacrés et son patrimoine et tout un chacun se rappelle des crimes commis contre les femmes ; les vieillards et les enfants de ce peuple », tout en rappelant, d’autre part, que « les pots de vin et autres avantages accordés à certains du Parlement Européen ont eu pour conséquence l’occultation du droit à l’autodétermination d’un peuple ».
Le Bureau du conseil de la nation a rappelé, dans le communiqué, que la nouvelle Algérie sous la houlette du président, Abdelmadjid Tebboune, a « franchi de grandes étapes et s’attèle à concrétiser des réalisations au quotidien qui constituent une source de fierté, faisant entendre sa voix au niveau des institutions internationales et à tous les pays;  organisations et parties qui n’arrivent à accepter ce qui se réalise en Algérie qui a reconquis sa place dans le concert des Nations et  le fait que l’Algérie forçant le respect, l’admiration et la reconnaissance de la communauté internationale ». Une Algérie, ajoute le texte, qui n’acceptera aucune « tentative visant à naniser son aura et rejette toute tutelle ou injonction », rappelant que l’Algérie est forte de sa Constitution, jouit d’une justice qui respecte le principe de la séparation des pouvoirs. Une justice indépendante qui, indique, le texte, « prononce ses jugements au nom du seul peuple Algérien et ne se soumet ni aux désirs ni aux humeurs ou aux injonctions comme tend à le faire croire injustement le Parlement européen qui vise à ternir vainement » l’image de l’Algérie, « en lui collant et imputant des accusations sans fondement ».

Le Parlement arabe lui emboîte le pas
Pour sa part, le Parlement arabe a exprimé, dans un communiqué diffusé hier, son rejet catégorique et sa ferme condamnation de la résolution européenne sur la liberté d’expression en Algérie, soulignant qu’elle représente une ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires internes de l’Algérie qui est, ajoute le texte, un prolongement inacceptable de ses déclarations similaires publiées par le passé sur les droits de l’homme dans les pays arabes. « Le langage arrogant inclus dans la déclaration représente une flagrante violation des principes des Nations unies et de toutes les normes et lois internationales, qui met l’accent sur le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États », lit-on dans le communiqué. Le Parlement arabe estime, dans le texte, que les déclarations du Parlement européen ne sont que mensonges et les informations contenues ne sont que trompeuses car,, ajoute-t-il encore, ne reposant sur « aucun fait ou preuve objective », tout en condamnant le vocabulaire et le langage utilisés qualifiés « d’arrogants », avant d’appeler le Parlement européen à « cesser immédiatement » de se comporter en tutelle sur les pays arabes, exigeant par la même des parlementaires européens de cesser de politiser « les questions des droits de l’homme » pour s’ingérer dans les affaires internes de l’Algérie.
Le Parlement arabe a tenu à rappeler aux eurodéputés que l’Algérie a « ses propres institutions constitutionnelles et judiciaires capables de fournir et d’appliquer toutes les garanties nécessaires à la liberté d’opinion et à la protection des droits de l’homme dans la société algérienne », assurant qu’il aurait été préférable que le Parlement européen respecte les règles et les normes de la diplomatie parlementaire et communique directement avec le Parlement algérien pour clarifier les faits à partir de sources fiables au lieu de s’appuyer sur des sources infondées et suspectes. , d’autant plus qu’il existe déjà un canal de communication direct entre les deux parties, qui est la commission parlementaire mixte entre l’Algérie et l’Union européenne.
Le Parlement arabe a invité, pour conclure, le Parlement européen à être à la hauteur de responsabilité qu’imposent les intérêts communs et les relations stratégiques qui unissent l’Union européenne et les pays arabes, au lieu de s’immiscer dans des dossiers qui l’offensent en tant qu’organisation parlementaire, avant de nuire à ses relations avec les pays arabes.
Brahim O.

Article précédentALGÉRIE-ITALIE : Préparation des prochaines échéances bilatérales
Article suivantLIBERTÉ DE LA PRESSE EN ALGÉRIE : L’ingérence européenne de trop