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LIBÉRATION OU MAINTIEN EN DÉTENTION DE LAKHDAR BOUREGÂA : La chambre d’accusation de la Cour d’Alger se prononce aujourd’hui

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Après son incarcération le 30 juin à la prison d’El Harrach, l’ancien officier supérieur de la 4e wilaya historique, le moudjahid Lakhdar Bouregâa, comparaîtra aujourd’hui devant la chambre d’accusation de la Cour d’Alger, à Hussein Dey.

En effet, cette instance judiciaire va examiner, aujourd’hui, la décision du juge d’instruction de placer le moudjahid en détention provisoire. Selon Fetta Sadat, avocate et secrétaire nationale du RCD chargée des droits de l’Homme, il s’agit d’ « un appel entre l’ordonnance de placement de mandat de dépôt, qui a été décerné par le juge d’instruction du tribunal de Bir Mourad Raïs, et le collectif des avocats du prévenu», nous a-t-elle expliqué hier dans un appel téléphonique. En précisant que le Code pénal «donne le droit au prévenu contre lequel un mandat de dépôt était décerné de relever appel dans les trois jours qui suivent le jugement». Cependant, indique-t-elle, «l’appel a été relevé et le dossier a été transmis au parquet général de la Cour d’Alger, où il sera examiné par la chambre d’accusation qui a la compétence de juger du bien-fondé ou mal-fondé les ordonnances rendues par le juge d’instruction», précise cette avocate. Suivant le Code pénal, explique Sadat, «cette procédure va soit confirmer l’ordonnance du juge d’instruction, donc Bouregâa ne sera pas libéré, soit elle sera annulée et le moudjahid sera libéré dans un effet immédiat», assure-t-elle. Par contre, affirme la députée RCD, «cette opération n’a rien à voir avec les faits de l’affaire», conclut-elle. Pour rappel, le juge d’instruction près le tribunal de Bir Mourad Raïs (Alger) a ordonné, le 30 juin dernier, le placement de Lakhdar Bouregâa en détention provisoire pour «démoralisation et outrage à corps constitué », comme annoncé dans un communiqué par le procureur de la République près le même tribunal. La même source précise alors qu’ «après avoir entendu le mis en cause, le procureur de la République a soumis le dossier de procédures au juge d’instruction pour répondre des chefs d’accusation de participation, en temps de paix, à une entreprise de démoralisation de l’Armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale et à un corps constitué. Des faits mentionnés et passibles de sanctions, cités dans les articles 75, 144 bis et 146 du code pénal ».
Selon le même procureur, l’enquête préliminaire, diligentée par la police judiciaire relevant du service territorial d’instruction judiciaire de la ville d’Alger, concernant des faits à caractère pénal reprochés au nommé Bouregâa. Après avoir écouté le prévenu lors de la première comparution, le juge d’instruction a décidé son placement en détention provisoire, a-t-on conclu.
À rappeler également que Lakhdar Bouregâa a été arrêté le samedi 29 juin 2019, vers 14H30, par les services de sécurité, selon sa famille.
Au lendemain de cette arrestation, qui a soulevé un tollé général, 50 avocats ont annoncé leur volonté de faire partie du collectif de défense de l’accusé. De leur côté, les Algériens, à travers les marches de protestation de la semaine, ont réclamé la libération «immédiate» du moudjahid.
Sarah Oubraham

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