L’armée de l’occupation sioniste a mené samedi une frappe aérienne violente sur Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, considérée comme un bastion de la résistance libanaise.
Avant cette attaque, l’armée israélienne avait diffusé des avertissements sur la plateforme X (anciennement Twitter), appelant les habitants de plusieurs immeubles de Haret Hreik à les évacuer immédiatement. Accompagné de cartes marquant en rouge les cibles potentielles, le porte-parole de l’armée, Avichay Adraee, a prétendu que ces bâtiments abritaient des infrastructures liées à la résistance libanaise. L’armée a exhorté les civils à quitter les lieux « pour leur sécurité », exigeant un éloignement d’au moins 500 mètres des bâtiments ciblés. La veille, quatre vagues de frappes avaient été menées dans la même zone, avec l’allégation qu’elles visaient des « centres de commandement, dépôts d’armes et infrastructures terroristes ». Parallèlement, l’armée israélienne a intercepté samedi quatre drones en provenance du Liban, affirmant qu’ils visaient des cibles dans la région du Galilée occidentale. Dans un communiqué, elle a précisé que les systèmes de défense aérienne avaient été activés suite aux sirènes d’alerte à Nahariya et dans d’autres localités du nord. Les drones auraient été neutralisés avant de pénétrer en profondeur dans l’espace aérien israélien. L’entité sioniste a également détecté et intercepté un missile lancé « depuis l’Est », une expression souvent utilisée pour désigner l’Irak. Bien que le missile n’ait pas atteint l’espace aérien israélien, l’alerte a été déclenchée dans la ville méridionale d’Eilat, suscitant un climat de tension supplémentaire. Ces récents développements marquent une escalade significative des tensions entre Israël et le Liban, alors que les raids aériens se multiplient et que la résistance libanaise répond avec des drones et des tirs de missiles. La région demeure au bord d’une confrontation plus large, alors que les appels internationaux à la désescalade se heurtent à une intensification des violences.
La Résistance intensifie ses frappes contre les forces d’occupation
La résistance islamique au Liban poursuit ses opérations en soutien à la résistance palestinienne à Ghaza et en défense du Liban face à l’occupation israélienne. Vendredi, dans le cadre de la bataille intitulée « Ouli Al-Bass », elle a publié 31 communiqués détaillant des frappes visant des bases militaires, des rassemblements de soldats de l’occupation et des colonies israéliennes.
À 9h vendredi matin, la résistance a frappé la base militaire de Tirat HaCarmel, située au sud de Haïfa, avec une salve de missiles sophistiqués. Plus tôt, dans la nuit de jeudi à vendredi à 0h15, la base de Shraga, siège administratif de la brigade Golani près de la ville occupée d’Acre, a également été ciblée par des tirs de roquettes. Au fil de la journée, des attaques ciblées ont visé plusieurs positions de l’armée israélienne. À 22h, un rassemblement de soldats à proximité de Maroun al-Ras a été touché par une salve de roquettes. À 21h15, une frappe de drone de précision a visé un autre regroupement près de la localité de Hanin, atteignant son objectif avec succès. Entre 15h et 18h, plusieurs positions près de Talloussa, Bar’am et al-Manara ont été pilonnées, certaines à plusieurs reprises dans la journée, notamment avec des roquettes et des drones. Des cibles similaires ont été frappées à Khiyam, Sa’sa’, et d’autres localités du sud-Liban, entraînant des pertes humaines parmi les rangs israéliens. En réponse aux avertissements adressés par la résistance aux habitants des colonies frontalières israéliennes, la colonie de Dishon a été visée vendredi matin par une salve de roquettes.
Ces frappes s’inscrivent dans une montée en puissance des opérations de la résistance libanaise, menées dans un double objectif : soutenir la lutte palestinienne à Ghaza et défendre la souveraineté du Liban contre les incursions et agressions israéliennes. Alors que le conflit s’intensifie, l’occupation israélienne fait face à une résistance coordonnée et déterminée, tant sur le front palestinien que libanais, dans un contexte régional enflammé.
Des drones libanais ciblent le nord des territoires occupés
Les médias israéliens ont rapporté des défaillances critiques du système de défense aérienne israélien, connu sous le nom de Dôme de fer, face à des drones lancés depuis le Liban. Ces derniers ont frappé des cibles au nord des territoires occupés, causant des dégâts matériels et semant la panique parmi les colons. Des frappes qui dévoilent les failles du Dôme de fer hier, des drones lancés depuis le Liban ont réussi à atteindre des zones sensibles, malgré les tentatives israéliennes de les intercepter. Des sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs localités du nord, de Rosh HaNikra jusqu’à Nahariya, au moment où des drones pénétraient l’espace aérien. Un bâtiment a été directement touché à Nahariya après l’échec du Dôme de fer.
Les débris d’un missile d’interception israélien ont également provoqué un incendie près de la plage d’Akhziv, ajoutant aux dégâts dans la région. La chaîne Al Mayadeen a diffusé des images montrant l’impact des missiles tirés depuis le Liban, notamment dans les zones de Kiryat, près de Haïfa, et de la colonie de Moshav Ya’ara, située dans le nord des territoires occupés. Face à la montée des attaques, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, travaille désormais depuis une salle sécurisée dans un bunker, selon des médias israéliens. Ce déplacement symbolise l’intensité de la menace que représentent les drones, en particulier ceux lancés depuis le Liban et l’Irak, qui continuent de pénétrer en profondeur le territoire occupé. Des experts israéliens ont reconnu les faiblesses des systèmes de défense contre les drones, qui échouent fréquemment à intercepter ces appareils. Par ailleurs, les sirènes d’alerte ne sont pas toujours activées, laissant les colons exposés et amplifiant leur sentiment d’insécurité. Ces événements reflètent une intensification des capacités de la résistance libanaise et irakienne, qui semblent dépasser les moyens de défense traditionnels d’Israël, mettant en lumière une vulnérabilité stratégique dans la gestion de cette nouvelle phase du conflit.
M. Seghilani